Madame Butterfly prend son envol

La plus épurée des mises en scène pour la plus pure des des histoires d’amour. Madame Butterfly est à l’Opéra Bastille.

Madame Butterfly – un amour destructeur

Madame Butterfly est une histoire d’amour bafoué et d’honneur perdu. C’est également le récit de la confrontation de deux mondes. Le Japon ancré dans ses traditions, et le nouveau monde, dominateur et inconséquent.

Cet amour inconditionnel, c’est celui offert par Cio Cio San, madame Butterfly, à un jeune officier de la marine américaine à Nagasaki.
Pour lui et ses belles promesses, elle abandonne tout. Reniée par sa famille elle s’enferme dans la maison qu’il a construite pour elle et y demeure après son départ vers les Etats Unis. C’est la qu’elle l’attendra pendant trois longues années avec leur enfant. Quand elle comprend qu’il ne reviendra pas, elle met fin à ses jours pour « que meure avec honneur celui qui ne peut servir la vie avec honneur »

Historique

Madame Butterfly est un opéra de Puccini créé en 1904 à la Scala de Milan. Le livret est inspiré du roman de Pierre Loti, Madame Chrysanthème, qui racontait le mariage d’un officier de la marines française avec une jeune japonaise , union fréquente à l’époque. L’histoire emprunte également des éléments à une nouvelle publiée aux États Unis et qui évoque des faits réels similaires entre une japonaise et un officier américain. L’opéra est initialement prévu en 3 actes, mais pour sa première version, Puccini décide de le jouer en deux actes, créant ainsi le scandale. C’est en 1978 qu’a lieu la première représentation intégrale de Madame Butterfly au Palais Garnier.

Pour cette nouvelle saison 2019-2020, l’opéra est présenté pendant 2 mois à l’Opéra Bastille. Bien loin de la version historique, dans une mise en scène minimaliste à l’extrême.

La mise en scène de Robert Wilson

Dans cette nouvelle version dont la première s’est jouée samedi soir à l’opéra Bastille, la mise en scène bouleverse totalement la lecture de ce drame .

Nous sommes bien loin des costumes traditionnels japonais, des décors réalistes représentant maison, mer et navire. Ici la scène est dépouillée à l’extrême, et la gestuelle des interprètes ainsi que la couleur de leur tenue compensent l’absence de décor.

C’est à Robert Wilson que l’on doit le vide des espaces, une stylisation extrême du jeu, cette gestuelle faite d’immobilisme, de mouvements ponctuels brusques suivis de déplacements lents à l’excès. Autant d’éléments qui donnent naissance à une version de Madame Butterfly comme on ne l’a jamais vue.

Et qui a valu un tonnerre d’applaudissements pour cette premiere représentation !

Madame Butterfly Opéra Bastille 75012 PARIS
du 14 septembre 2019 au 13 novembre 2019
durée 2H45 avec un entracte

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