Confinement Jour 8 – mort à Venise

Depuis le début du confinement, nous avons adopté un rituel : une séance cinéma tous les 2 jours. Et le dernier film de la sélection : Mort à Venise. Choix de circonstances s’il en est. Pas vraiment recommandé si l’on est en quête de légèreté ! Mais idéal pour parfaire sa culture cinématographique.

Jour 8 – mort à Venise

Le film se déroule en 1911 dans une Venise prisée par la bourgeoisie qui en a fait son lieu de villégiature de prédilection. Le personnage principal est Gustav von Aschenbach, un compositeur vieillissant et convalescent, inspiré de Gustav Mahler. Installé dans le Grand Hôtel des Bains, il cherche l’inspiration. C’est lui qui, le premier, va comprendre qu’un mal que l’on ne nomme pas encore est entrain de s’abattre sur la ville. Odeur pestilentielle, chaux deversée dans les ruelles de la sérenissime. Le choléra ne dit pas son nom mais fait ses premières victimes. Les autorités ne disent rien pour préserver la manne que représente le tourisme. Quant à la bourgeoisie, elle se voile la face, pense toujours que le mal ne la touchera pas. Et la vie continuera dans les salons luxueux du Grand Hôtel. Les vacanciers se voileront la face jusqu’à finalement comprendre qu’il faut quitter les lieux. Et c’est la mort qui frappera le compositeur, sur la plage, face à ce paysage si paisible , contraste saisissant avec le drame qui s’est abattu sur la ville.

Jour 8 – le corona virus à Paris

Grâce à mon chien fidèle, j’ai la chance de pouvoir sortir pour les promenades quotidiennes. Et c’est donc dans mon quartier que je déambule tranquille. Et aujourd’hui, cela m’a frappée. Par cette belle journée ensoleillée, les ruelles étaient vides, l’atmosphère paisible. Une certaine douceur flottait dans l’air. Alors comment imaginer le combat qui se livrait au même instant dans les hôpitaux, les cliniques et les EHPAD ?

Mais, contrairement au film Mort à Venise, les autorités ne dissimulent pas la gravité de la situation. On nous supplie de respecter les règles. Alors pour les soignants, pour les malades et ceux qui risqueraient de l’être, faisons le. Et peut-être qu’alors, au bout des 6 semaines de confinement qui nous attendent, nous sortirons presque indemnes de cette épreuve qui frappe le monde.

Prenez soin de vous, prenons soin de nous.

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2 Comments

  1. 1

    Coucou The Parisienne,
    Ça fait bien longtemps, n’est-ce pas ? J’avoue que j’avais un peu décroché… Mais j’aime bien le mode « journal » et tes humeurs 😉
    Mort à Venise, pour moi, c’est un de mes pires souvenirs de cinéma…. Je suis allé le voir quand j’étais étudiant, donc il y a…… très longtemps ! Et je m’y suis ennuyé (je reste poli !) comme un rat mort…. Même la musique… (pourtant, Malher…)
    Je n’ai tenu jusqu’au bout que parce que la jolie personne que j’accompagnais était passionnée… 😛
    Comme quoi, les goûts et les couleurs…
    Stay safe
    Thib.

    • 2

      j’avoue que j’attendais ton retour 😉 Alors pour Mort à Venise, pareil pour moi ! Interminable, à la limite du pédophile ( même si les experts trouvent bien sur d’autres interprétations à la présence de ce jeune éphèbe provocant à souhaits) On verra quelle sera la prochaine sélection cinématographique ici :)) PRends bien soin de toi !

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