Figure majeure de la photo de mode de ces 50 dernières années, Paolo Roversi a collaboré avec les plus grands créateurs de mode, immortalisé les mannequins les plus célèbres. Artiste à la signature reconnaissable dès le premier regard, il se renouvelle en permanence, affinant un langage photographique qui lui est propre, cliché après cliché. L’exposition du Palais Galliera est la première monographie qui lui est consacrée. Il était temps !

Paolo Roversi – le photographe
Paolo Roversi est né à Ravenne, en Italie. C’est là que tout commence comme il le dit lui-même. « Ma première lanterna magica, c’était ma chambre à coucher à Ravenne où les lumières qui entraient par les persiennes formaient sur le plafond et les murs des figures fantomatiques et mystérieuses ». Depuis ce studio de fortune à son studio professionnel à Paris où il vit, Paolo Roversi ne cesse de se chercher pour créer son propre style. Grand admirateur de Man Ray, il s’inspire de ses manipulations de négatifs et de ses jeux avec la lumière. De fait, la lumière est au coeur de la technique de Paolo Roversi.
Au début des années 80, il découvre le Polaroïd qu’il adopte immédiatement, explorant son côté artisanal et aléatoire. Il continuera à l’utiliser jusqu’à la disparition de la marque. Mais c’est l’éclairage à la lampe torche qui deviendra sa signature après sa première utilisation en 1997 pour la collection printemps-été de « Comme des garçons » .
Paolo Roversi – l’exposition
Le Palais Galliera détient une impressionnante collection de photographies. Pourtant peu d’expositions photo y ont été proposées à ce jour. Pour cette rétrospective de Paolo Roversi, la commissaire et le photographe ont collaboré durant plusieurs années. Paolo Roversi a ouvert les portes de son studio, mais aussi de ses archives, riches et parfaitement documentées.
Sylvie Lécailler, commissaire, a tout d’abord tenté de poser des repères chronologiques. Elle a exploré les pistes traditionnelles de la conception d’une exposition. Pour finalement imaginer avec Paolo Roversi une exposition qui lui ressemble.
Le fil directeur du parcours est donc la lumière.
On traverse l’obscurité des premières salles pour se diriger vers la grande galerie baignée des lumières diffusées au travers de la grande baie vitrée.
Pas de repères chronologique, ni de salles par couturier pour ce photographe qui a travaillé avec les plus grands. Pas même de cartel à côté de chaque photo : un livret d’explications permet de voyager entre les visages et les clichés.

Cette installation correspond à la façon dont le photographe travaille, en silence dans le calme de son studio, créant ainsi un parcours poétique qui reflète l’évolution et le mouvement qui marquent sa longue carrière.

Exposition Paolo Roversi au Palais Galliera
Du 16 mars 2024 au 14 juillet 2024
10 Av. Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris


















































Emprunté au vestiaire masculin, il se démarque entre autres par ses boutons dorés. Pour Yves Saint Laurent, tout au long de sa carrière, le bouton doré sera associé au « bijou de jour » On peut admirer une première veste qui illustre cette volonté de rehausser de lumière les pièces de ses collections.






En explorant les archives riches du musée, elle et son équipe ont pu extraire une quantité de modèles haute couture et prêt à porter, ainsi qu’une sélection d’accessoires et d’objets.
Un moment d’émotion lorsque l’on découvre son bureau laissé intact. On sent presque sa présence, attendant de le voir passer la porte et commenter les modèles présentés par les mannequins qui défilent sur grand écran…








































A cette occasion, c’est l’abeille qui est au cœur de la première création pascale de Maxence Barbot pour le Shangri-La. Symbole de la famille Bonaparte, elle est aussi l’emblème du restaurant du palace !



Du frais, du fait maison, voilà ce que l’on trouve chez Huitres et Saumons. Ici, il y a de la finesse dans chacune des propositions, du tarama au tartare de tourteau.









































