Places royales à Paris : mais combien y en a t-il ?

Le titre de Place Royale ne s’attribue pas à la légère. C’est bien pour cette raison qu’un débat persiste encore aujourd’hui concernant leur nombre à Paris ! Etudions le sujet de plus près pour savoir combien, finalement, il y a de places royales à Paris.

Places Royales – définition

Et si on commençait par les fondamentaux. Une Place Royale, qu’est-ce que c’est ?

Tout est question de symétrie et d’harmonie pour une place royale. On peut en lire une définition par l’historien de l’art Pascal Piéra« création française originale née de l’alliance d’une place ordonnancée et de la statue du souverain, la place royale est le plus souvent une place enclose dans un ensemble de maisons ou d’hôtels, tous identiques, dits à programme ». On note un élément essentiel : la présence sur la place de la statue du souverain. Mais il sera temps d’y revenir. La place royale nait au XVIIème siècle.Quant à la première d’entre elles, on la connait aujourd’hui sous l’intitulé de Place des Vosges. De fait, elle porta le nom de Place Royale jusqu’en 1800.

Place des Vosges – la première d’entre toutes

Il existe des débats quant au nombre de places royales à Paris. Mais une chose est sure : la Place des Vosges en est une, et ce fut même la première d’entre elles. Sa construction commence en 1605 sur décision du roi Henri IV. Ce qui était alors un marché aux chevaux deviendra donc une place somptueuse. Elle est agencée de façon symétrique autour des deux pavillons principaux qui dominent tous les autres.

Place des Vosges
Place des Vosges

Le premier à être construit sera le Pavillon du Roi, côté sud, plus élevé que toutes les autres constructions. Il fait face au Pavillon de la Reine, lui aussi plus haut. Au total, 36 pavillons entourent la place. Tous construits sur le même modèle, ils reposent sur des arcades et disposent de deux étages avec 4 hautes fenêtres, surmontés de deux niveaux en combles. La Place Royale est inaugurée en 1612, après le décès d’Henri IV. En son centre, un jardin clos, et une statue du souverain de l’époque : le roi Louis XIII. Elle est rebaptisée Place des Vosges en 1800 en l’honneur du département des Vosges, le premier à s’acquitter intégralement de l’impôt sous la Révolution Française. Pensée par Henri IV pour offrir aux parisiens un lieu de promenade, elle a gardé cette fonction encore aujourd’hui !

Place Dauphine : est-elle vraiment royale ?

Dans l’ordre chronologique, il y a  la Place Dauphine que l’on doit également à Henri IV, un des rois bâtisseurs de Paris.

Après l’inauguration du Pont Neuf, Henri IV souhaite aménager la pointe de l’île de la Cité, derrière le Palais et jusqu’à ce pont innovant à plus d’un titre. C’est ainsi que nait la Place Dauphine qui doit son nom au fils du roi, le Dauphin. Les instructions du roi sont précises. Il s’agit de construire les nouveaux bâtiments dans l’esprit de la place Royale et conformes au plan suivant : un « promenoir » entouré de maisons « d’un même ordre ». On reconnait les arcades (closes) en rez-de-chaussée entre autres similitudes. Initialement, les bâtiments étaient identiques. La place était presque totalement close, avec deux ouvertures de part et d’autre. Mais de statue royale en son centre, il n’y en eut jamais ! La seule statue du roi est à l’extérieur à la pointe de l’île.

PLace Dauphine
Place Dauphine

Au fil des siècles les différentes maisons sont détruites ou remplacées. Les deux seules qui demeurent de la place d’origine sont celles qui entourent l’entrée vers la place sur le Pont Neuf. Et toujours pas de statue royale. Voilà pourquoi cette place, usuellement qualifiée de royale, ne l’est pas forcément selon certains historiens.

Place des Victoires – à la gloire de Louis XIV

La place des Victoires est l’illustration même de la place royale. Elle est pensée et voulue pour ériger une statue à la gloire du souverain. C’est le maréchal de la Feuillade qui est en charge de sa construction.  Dès son inauguration elle dispose en son centre d’une statue du souverain. Mais la toute première sera en pieds. Puis elle sera déboulonnée lors de la Révolution. Une pyramide de bois la remplacera. Et enfin, c’est en 1822 que sera installée la statue équestre que l’on peut y admirer aujourd’hui.

Place Vendôme – symbole du luxe parisien

Place Vendôme
Place Vendôme

Quand on évoque la Place Vendôme aujourd’hui, elle est naturellement associée au luxe. Entre un palace mythique et les plus prestigieuses des marques de joaillerie, tous les ingrédients sont réunis.

L’histoire de la Place Vendôme a  été parsemée de rebondissements. L’idée initiale, en 1685, consistait à construire une place rectangulaire bordée de somptueux bâtiments publics tels que la bibliothèque royale ou encore l’hôtel de la Monnaie. Les travaux commencent, les façades sont construites, et au milieu se dresse  une statue équestre en bronze de Louis XIV. Mais le projet royal est abandonnée en 1699. Le terrain et les façades qui y ont été construites sont vendus. Ces dernières sont détruites et ce sont des hôtels particuliers qui seront alors construits.  Quant à la statue du roi, elle est détruite en 1789.

En 1810 une colonne est construite surmontée d’une statue de Napoléon en « César ». Elle sera démontée pendant la Commune pour être ensuite remise en place. Que de péripéties pour la plus luxueuse des places royales parisiennes !

Place de la Concorde – la plus spectaculaire d’entre toutes

Last but not least, la Place de la Concorde. Elle est la plus vaste, la plus imposante, et mérite tous les superlatifs imaginables. Son nom actuel est un message politique, attribué par le Directoire pour marquer la réconciliation des français après La Terreur. Mais avant d’en arriver là, tout commence en 1748. C’est la ville de Paris qui décide d’ériger une statue de Louis XV pour fêter son rétablissement après une maladie. Un concours est alors lancé pour transformer ce qui n’était qu’une esplanade en place royale. C’est après de multiples péripéties que la place est achevée en 1772. après la révolution, c’est une guillotine qui prendra la place de la statue envoyée à la fonte.

Quant à l’obélisque que nous connaissons aujourd’hui, il date du 25 octobre 1836. C’est Louis Philippe qui décide d’ériger ce cadeau du vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali sur la place de la Concorde où « il ne rappellera aucun événement politique ».

Voilà, nous avons fait le tour de toutes ces merveilles parisiennes. Laquelle est votre préférée ?

Château d’Eau – l’heure du renouveau

Le quartier Château d’Eau, dont la rue éponyme est l’axe principal, est un quartier en plein renouveau depuis quelques années. Et la tendance s’accélère ces derniers mois. A quelques pas de la place de la République, une rue et ses abords immédiats se sont engouffrés dans le changement : nouvelles enseignes, rénovation du marché couvert mais aussi de la chaussée. Ce qui était une rue de grossistes et d’institutions administratives, est devenu une destination de balade, shopping et restauration. C’est parti pour la découverte.

Château d’Eau – vestiges d’avant

En arrivant depuis la place de la République, c’est la façade de cette droguerie des temps modernes  qui attire rapidement l’attention. Bienvenue à « La Trésorerie« .

On comprend rapidement que ce bâtiment a une histoire lorsque l’on passe ces premières grilles impressionnantes avant d’atteindre le sas qui permet d’accéder au magasin. Le logo géant RF ne laisse pas de doute : il s’agissait ici d’un bâtiment du Trésor Public.

Mais La Trésorerie d’aujourd’hui a défini ses propres valeurs. Valoriser les beaux produits crées par des fabricants qui ont une histoire. Proposer des objets utiles, esthétiques, dans des matériaux permettant leur recyclage. Et choisir ceux pensés par des designers qui laissent leur signature sur notre quotidien.

Aujourd’hui donc,  on y trouve  des objets du quotidien, jolis et efficaces. Mais aussi des produits d’entretien, et même de la décoration.

Et tout au fond, un restaurant dont les fumets se diffusent délicatement sous la superbe verrière.

Depuis un an, La Trésorerie a désormais une seconde adresse, juste en face, dédiée au mobilier. C’est la « SUITE ».

Là vous serez plongés dans un univers hygge, meubles en bois clair et lignes épurées, déco aux couleurs sobres et discrètes.

La Trésorerie 11 rue du Château d’Eau 75010 Paris
La Trésorerie – la suite 8 rue du Château d’Eau 75010 Paris

Château d’Eau – go shopping

Au fil des enseignes on découvre des enseignes de déco, des boutiques de mode, permanentes ou éphémères, des bijoux et aussi des fleurs. L’embarras du choix en somme !

Premier arrêt : Sentier Côtier au 25bis., et on part en voyage, direction la Bretagne.

Ici, tout est made in Bretagne. Et l’enseigne est aussi associée à l’une des marques historiques de la région,  Le Minor,  pour la partie linge de maison.

Au fil des rayons, on découvre des larges cabas, de charmants T-shirts brodés, des jolis torchons de cuisine, et de la couleur là où on ne l’attendait pas.

Sentier Cotier 25bis rue du Château d’Eau 75010 Paris

A quelques pas de là, il y a aussi cette boutique mise à disposition par la Semaest pour de nouvelles marques qui n’ont pas encore d’adresse fixe : le testeur de commerce. Il s’y passe toujours quelque chose de nouveau, alors il ne faut pas hésiter à aller découvrir ces nouveaux talents.

Lorsqu’on arrive sur la petite place  à l’intersection de la rue du Château d’Eau et de la rue Bouchardon se trouve une charmante boutique : les Saintes Chéries.

Un joli bazar où l’on trouve des objets de décoration, de charmants bijoux fantaisie, et toute la gamme des sacs Nat Et Nin. un vrai lieu de perdition pour les shoppeuses incontrolables !

Un peu plus loin encore, Les Saintes Chéries ont une deuxième adresse, ainsi qu’un joli magasin de fleurs.  quand je vous disais que la rue du Château d’Eau était faite de tentations !

Les Saintes Chéries 41 rue du château d’Eau 75010 Paris

Château d’Eau – boire et manger

Pour répondre aux attentes basiques du promeneur, il faut bien sur s’assurer de la possibilité de se restaurer. Et bien rue du Château d’Eau, pas d’inquiétude  ! L’offre est multiple. Je vais donc vous lister un certain nombre de possibilités, pas forcément testées, mais histoire de vous rassurer sur ce point.

Dans le désordre, je commence par O/HP/E dont j’ai entendu parler mais sans l’avoir jamais testé .

Ici, ce sont les pâtisseries qui sont au coeur de la proposition. Et le café de spécialité aussi. Les avis sont partagés sur Facebook, et donc la meilleure façon de se faire son idée, c’est d’y aller ! Il y a par ailleurs un rayon épicerie, et un espace popup. Autant de bonnes raisons d’y faire un tour.

Quand vous croiserez la rue Lucien Sampaix, autorisez vous un petit détour pour vous rendre chez Holybelly. Ici, on est à peu près garantis de se régaler. Quand je l’ai découvert il y a quelques années, le seul vrai problème du lieu était la file d’attente permanente pour accéder au graal. qu’en est-il maintenant, je ne sais pas !

Et puis il y a encore des petits bistrots  » comme avant », un restaurant aux valeurs engagées , les Résistants, ou encore le comptoir du marché, accolé au désormais pimpant Marché Saint-Martin.

A vous de choisir !

O/HP/E 27 Rue du Château d’Eau, 75010 Paris (à partir de 14h00)
Holybelly 19 Rue Lucien Sampaix, 75010 Paris
Comptoir du Marché 33 Rue du Château d’Eau, 75010 Paris
Les Résistants 16-18 rue du Château d’Eau 7501 Paris

Les Beatles au Georges V grâce à Harry Benson

Harry Benson – le photographe des Beatles pendant leur tournée parisienne de 1964

C’était en 1964, il y a précisément 50 ans. Les Beatles, en concert à Paris, séjournent au Georges V, et c’est Harry Benson qui immortalise des moments de complicité du groupe le plus connu au monde.

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C’est en souvenir de ces moments uniques que le Georges V dédie une exposition intitulée  » I feel fine » aux Fab Four !

Et Harry Benson était là en personne pour inaugurer cette exposition.

Cette exposition qui porte le nom de cette chanson dont la légende dit qu’elle a été composée là, précisément, dans ce palace parisien.

Harry Benson, grand reporter, n’avait pas prévu de suivre le groupe et pourtant, un coup de fil au milieu de la nuit, et le voilà à photographier ces 4 grands gamins dans leurs moments les plus libres et naturels, comme sur cette célèbrissime photo dans laquelle on les voit se livrer à une bataille de polochons.

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Ce photographe qui a photographié tous les présidents américains, de Einsenhower à Obama, a pu ainsi passer des moments uniques avec ce groupe mythique.

Il était présent pour l’inauguration, probablement ému d’être ainsi plongé dans le passé.

Ces superbes clichés vous accueillent dès que vous passez le seuil de ce somptueux palace et j’avoue  qu’il s’agissait là d’une première pour moi : je n’avais jamais pénétré dans ce lieu. Une vraie révélation !

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 Vous traversez le lobby, et la charmante cour intérieure vous acceuille, avec le plus spectaculaire jardin suspendu que j’ai jamais vu ! Des orchidées par dizaine, en suspension, des compositions florales extraordinaires, un lieu apaisé qui donne envie de s’installer là, et de profiter du moment.

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Chaque membre du personnel croisé vous sourit, comme s’il vous connaissait depuis toujours, et la sensation est si agréable, rassurante et chaleureuse.

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Alors bien sur, dans les vitrines sont exposés des joyaux que ni vous ni moi ne pourrons jamais nous offrir, mais nous pouvons prendre le temps de prendre un verre dans un lieu hors du temps, où luxe et raffinement riment avec sourire.

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Prendre un verre, diner au restaurant Le Cinq, tester le SPA, et pourquoi pas, passer une nuit inoubliable , voilà les options que je vais explorer, mais je reviendrai. 

L’exposition dure jusqu’au 30 juin : vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Four Seasons – Georges V

31, avenue George V,  75008 Paris