Paolo Roversi – Palais Galliera

Figure majeure de la photo de mode de ces 50 dernières années, Paolo Roversi a collaboré avec les plus grands créateurs de mode, immortalisé les mannequins les plus célèbres. Artiste à la signature reconnaissable dès le premier regard, il se renouvelle en permanence, affinant un langage photographique qui lui est propre, cliché après cliché. L’exposition du Palais Galliera est la première monographie qui lui est consacrée. Il était temps !

Paolo Roversi - Palais galliera
Paolo Roversi – Palais galliera

Paolo Roversi – le photographe

Paolo Roversi est né à Ravenne, en Italie. C’est là que tout commence comme il le dit lui-même. « Ma première lanterna magica, c’était ma chambre à coucher à Ravenne où les lumières qui entraient par les persiennes formaient sur le plafond et les murs des figures fantomatiques et mystérieuses ». Depuis ce studio de fortune à son studio professionnel à Paris où il vit, Paolo Roversi ne cesse de se chercher pour créer son propre style. Grand admirateur de Man Ray, il s’inspire de ses manipulations de négatifs et de ses jeux avec la lumière. De fait, la lumière est au coeur de la technique de Paolo Roversi.

Au début des années 80, il découvre le Polaroïd qu’il adopte immédiatement, explorant son côté artisanal et aléatoire. Il continuera à l’utiliser jusqu’à la disparition de la marque. Mais c’est l’éclairage à la lampe torche qui deviendra sa signature après sa première utilisation en 1997 pour la collection printemps-été de « Comme des garçons » .

Paolo Roversi – l’exposition

Le Palais Galliera détient une impressionnante collection de photographies. Pourtant peu d’expositions photo y ont été proposées à ce jour. Pour cette rétrospective de Paolo Roversi, la commissaire et le photographe ont collaboré durant plusieurs années. Paolo Roversi a ouvert les portes de son studio, mais aussi de ses archives, riches et parfaitement documentées.

Sylvie Lécailler, commissaire, a tout d’abord tenté de poser des repères chronologiques. Elle a exploré les pistes traditionnelles de la conception d’une exposition. Pour finalement imaginer avec Paolo Roversi une exposition qui lui ressemble.

Le fil directeur du parcours est donc la lumière.

On traverse l’obscurité des premières salles pour se diriger vers la grande galerie baignée des lumières diffusées au travers de la grande baie vitrée.

Pas de repères chronologique, ni de salles par couturier pour ce photographe qui a travaillé avec les plus grands. Pas même de cartel à côté de chaque photo : un livret d’explications permet de voyager entre les visages et les clichés.

Cette installation correspond à la façon dont  le photographe travaille, en silence dans le calme de son studio, créant ainsi un parcours poétique qui reflète l’évolution et le mouvement qui marquent sa longue carrière.

Paolo Roversi - Palais Galliera
Paolo Roversi – Palais Galliera

Exposition Paolo Roversi au Palais Galliera
Du 16 mars 2024 au 14 juillet 2024
10 Av. Pierre 1er de Serbie, 75116 Paris

Brunch « bande de cheffes » – solidaire et spectaculaire

A la recherche d’un brunch hors normes ? Le brunch « Bande de cheffes » au Palais de Chaillot coche toutes les cases ! Un cadre d’exception, une expérience unique, le tout autour d’un buffet solidaire et responsable.

Brunch de cheffes
Brunch de cheffes

Brunch « bande de cheffes » – qui sont-elles ?

A l’initiative de « bandes de cheffes« , il y a Charlotte Leluc. Femme engagée, son parcours la mène de la Croix-Rouge au ministère chargé de l’ESS (Entreprise Sociale et Solidaire) jusqu’à la Mairie de Paris, au sein du cabinet chargé de la solidarité, de la protection de l’enfance et de la lutte contre l’exclusion.  En 2021, elle fonde Bande de Cheffes. Avec toujours cette même volonté de lutter contre l’exclusion, d’accompagner et d’aider à titre individuelles des femmes en difficulté.

L’équipe de Bande de cheffes comporte aujourd’hui six cheffes. Il s’agit de permettre à des femmes réfugiées d’accéder à l’emploi.

L’activité première de Bande de cheffes est celle de traiteur solidaire et écoresponsable. Et puis il y a le brunch. L’an dernier il était proposé dans les salons de la Gaité lyrique. Aujourd’hui, direction le Palais de Chaillot.

Brunch « bande de cheffes » x Palais de Chaillot

Depuis le 23 septembre, Bande de Cheffes a donc pris ses quartiers au coeur du Foyer de la Danse du Palais de Chaillot.

La magie commence dès que l’on pénètre dans le Palais, vide en ce dimanche matin, et que l’on descend les marches qui s’enfoncent dans l’édifice.

Loin du brouhaha habituel des soirs de spectacle, loin du vacarme et de la frénésie de la place du Trocadéro, ici, règne un silence paisible. On se retrouve seuls dans un des temples parisiens de la capitale.

Et puis soudain, on est arrivés. Et c’est le premier cadeau : la Tour Eiffel s’encadre dans toutes les fenêtres !

Une grande salle, aux tables largement réparties dans l’espace garantissant la quiétude du moment. Le brunch s’orchestre autour de deux buffets : le salé et le sucré.

Les propositions sont variées, les plats étant tous préparés à base d’ingrédients frais, issus soit de circuits courts, soit du commerce équitable.

Crème de pois chiches et de tahini, muffins au maïs grillé, dahl de lentilles corail ou curry de poulet sont des illustrations de ce voyage proposé aux papilles.

Ce brunch est proposé à 36€ par adulte, et 16€ par enfant. Il est proposé jusqu’au 9 juin, certains week-ends seulement en fonction de la programmation. Pensez donc à réserver !

Brunch Bande de cheffes au Palais de Chaillot
A place du Trocadéro et du 11 novembre 75016 Paris
samedi de 12h à 15h00
dimanche de 11h à 15h00
réservation obligatoire

Mark Rothko – Fondation Louis Vuitton

L’humain est au centre même de l’oeuvre de Mark Rothko. Toutes ses toiles ont pour unique finalité de s’adresser à lui, de lui faire vivre une expérience, un voyage. Après de nombreuses années à tenter de le représenter, il estime avoir échoué à « représenter la figure humaine sans la mutiler« . Il s’oriente alors vers l’abstraction qu’il ne cessera d’inventer jusqu’à la fin de sa vie. C’est ce parcours passionnant que l’on découvre dans l’exposition Mark Rothko à la Fondation Louis Vuitton.

Mark Rothko – à Yale, rien de nouveau

Dès son plus jeune âge, Mark Rothko connait la douleur de la séparation ainsi que la difficulté à trouver sa place. Né en 1903, il est le benjamin d’une famille juive de Lettonie. Il a 10 ans lorsqu’il quitte sa terre natale quand son père décide d’émigrer aux Etats-Unis pour protéger sa famille. Puis le destin le frappe quand son père meurt brutalement un an après leur arrivée en Amérique. Sa jeune vie est d’ores et déjà jalonnée de traumatismes. Elève brillant, il reçoit une bourse qui lui permet d’intégrer la célèbre université de Yale. Pourtant, face à l’antisémitisme qui sévit déjà au sein de l’illustre institution, il abandonne ses études au bout d’un an en 1923 et s’installe à New York. Sa rencontre avec le peintre Arshile Gorky à la Parsons New School for Design sera déterminante pour son entrée en peinture.

Mark Rothko - autoportrait
Mark Rothko – autoportrait

Mark Rothko – une oeuvre

Au commencement, Mark Rothko est un peintre figuratif. Fasciné par le métro de New York et son effervescence, il le représente dans la série  « Subway scenes« . On y reconnait déjà certains codes de ce qui sera la signature de ses oeuvres à venir.

Peinture plane, absence de perspective, formes géométriques sont les éléments centraux déjà identifiables.

Après une période durant laquelle il s’essaie à la mythologie grecque, au début des années 40 Mark Rothko cesse de peindre pendant un an. Il écrit alors un livre qui pose les fondements de sa pensée artistique. Découvert par son fils 20 ans après sa mort, l’ouvrage sera publié sous le titre de « the artist’s reality« .

Dès la fin des années 40 il balaie toute référence au passé dans ses oeuvres. Verticalité et abstraction, absence de cadre, absence de titre, laissent ainsi la place entière à la peinture elle même. Sa volonté absolue est de toucher le spectateur par une peinture « poignante comme de la musique ». Musique qu’il écoute d’ailleurs toujours en peignant, principalement des oeuvres de Mozart.

Des « multiformes » aux « classiques« , il dit ses toiles peuplées d’organismes. Afin d’atteindre le niveau de profondeur et d’émotion qu’il souhaite, Rothko crée ses propres peintures, qu’il affine et qu’il dilue pour superposer de multiples couches fines,  donnant ce ressenti de profondeur réel. Ses toiles classiques apparaissent au début des années 50 et seront sa signature jusqu’à la fin de sa vie.

Mark Rothko – l’exposition

Alors que l’on connaît surtout les « classiques » du peintre, l’exposition propose un voyage intégral au coeur de son oeuvre. Les tableaux sont présentés chronologiquement, chaque salle étant dédiée aux périodes clés de l’artiste.

On commence ainsi par ses oeuvres figuratives. Viennent ensuite les multiformes et enfin les classiques.

Au fur et à mesure des galeries, on découvre l’évolution artistique, la modification des formats, l’exploration des couleurs. L’agrandissement de ses toiles permet une expérience immersive, le spectateur étant littéralement happé par l’oeuvre et ses couleurs.

Alors qu’il revendique ne pas être intéressé par la couleur mais par la lumière ( « la couleur n’est pas ce qui m’intéresse. Ce que je recherche c’est la lumière »), on le qualifie de coloriste. Sa peinture va s’obscurcir, sans qu’il abandonne pour autant les teintes vives. Les Blackforms de la galerie 6 en sont une illustration.

Ou encore, dans la galerie 10, la dernière série des « Black and Grey », présentée en écho à de superbes statues de Giacometti.

La couleur sera néanmoins présente jusqu’à son dernier souffle puisqu’il se suicidera face à une ses monochromes aux rouges flamboyants.

Mark Rothko
Mark Rothko

 

Exposition Mark Rothko du 18 octobre 2023 au 2 avril 2024

Fondation Louis Vuitton 8 Av. du Mahatma Gandhi, 75116 Paris

 

GOLD – les ors d’Yves Saint Laurent

Il a mis des paillettes dans nos vies et de l’or dans ses créations. Yves Saint Laurent a mis l’or au coeur de sa création dès le premier défilé de sa Maison en 1962. Avec l’exposition « GOLD – les ors d’Yves Saint Laurent« , on part à la découverte des touches dorées qu’il a parsemées dans ses créations.

Les ors d’Yves Saint Laurent – au commencement était le bouton

Le premier défilé de la maison Yves Saint Laurent a lieu en 1962. Révolutionnant tous les codes de la mode, il présente entre autres pièces iconiques le célèbre caban bleu.

Emprunté au vestiaire masculin, il se démarque entre autres par ses boutons dorés. Pour Yves Saint Laurent, tout au long de sa carrière, le bouton doré sera associé au « bijou de jour » On peut admirer une première veste qui illustre cette volonté de rehausser de lumière les pièces de ses collections.

L’or sera omniprésent dans ses créations. On peut le constater avec le célèbre flacon de parfum « champagne ». Ou encore sur des gants et de multiples accessoires.

Qu’il s’agisse de haute couture ou de prêt à porter, de tenue de jour comme de soirée, l’or est là. Dans les broderies, les dentelles, les lamés, les sequins ou même le cuir.

Les ors d’Yves Saint Laurent – l’exposition

L’exposition Gold se tient dans ce qui fut la maison de haute couture du créateur, devenue musée depuis maintenant cinq ans. Un double anniversaire puisque 2022 marque également les 60 ans de la première collection de ce génie de la mode  du XXème siècle.

C’est la directrice du musée, Elsa Janssen, qui a endossé le rôle de commissaire de cette exposition.

En explorant les archives riches du musée, elle et son équipe ont pu extraire une quantité de modèles haute couture et prêt à porter, ainsi qu’une sélection d’accessoires et d’objets.

Ils ont ainsi mis en lumière le côté solaire et généreux d’Yves Saint Laurent.

La visite passe bien sûr par le « studio » du maître.

Un moment d’émotion lorsque l’on découvre son bureau laissé intact. On sent presque sa présence, attendant de le voir passer la porte et commenter les modèles présentés par les mannequins qui défilent sur grand écran…

Ne manquez pas ce voyage dans l’univers étincelant de celui qui a su sublimer la femme encore et encore durant l’intégralité de sa carrière.

GOLD – les ors d’Yves Saint Laurent du  au 
Musée Yves Saint Laurent Paris 5, avenue Marceau
75116 Paris – France

Bienvenue à la Maison de Balzac

C’est pour fuir ses créanciers que Balzac se réfugie en 1840 dans ce que l’on appelle aujourd’hui la Maison de Balzac. Il y habitera dans un appartement en rez-de-jardin pendant 7 ans.  Cette maison, désormais devenue musée, a réouvert ses portes à l’été 2019 après des travaux de réaménagement. Suivez le guide !

Maison de Balzac- un peu d’histoire

La Maison de Balzac se situait dans le village de Passy à l’époque où Balzac y emménagea. Ce charmant village bâti sur une colline fut intégré à Paris en 1860.

Quand on entend « Honoré de Balzac »  on pense bien sur « écrivain célèbre ». Ce que l’on sait peut-être moins, c’est qu’il fut un personnage hautement mondain et surtout un homme d’affaire malchanceux. En 1840 il vit une période particulièrement difficile financièrement.

C’est à ce moment qu’il emménage rue Raynouard, dans un appartement de cinq pièces situé en rez-de-jardin de cette maison sur trois niveaux. C’est l’ensemble de la bâtisse que l’on appelle aujourd’hui « la Maison de Balzac« .

Maison de Balzac – le musée

Le fil conducteur du musée est naturellement « La comédie humaine« .  On pénètre directement dans un univers qui décrit l’auteur, à base de citations, mais aussi de critiques d’époque, voire même de caricatures.

Tout son processus créatif est détaillé, ses multiples relectures et ses annotations, avant de se satisfaire de ses écrits.

Soudain,  la tentation est presque là de s’assoir à son bureau demeuré intact et de prendre la plume.

Et pour ceux qui souhaitent tester leurs connaissances sur l’oeuvre monumentale de la Comédie humaine, une salle entière y est consacrée. Généalogie, gravures d’époques, tout y est.

Maison de Balzac – un café et l’addition

Une fois la visite terminée, il est temps de prendre une pause bien méritée. C’est Rose Bakery qui a pris ses quartiers à la Maison de Balzac. Dans un espace sobre et lumineux, on peut prendre un café, se régaler d’une pâtisserie, déjeuner sur le pouce d’une salade,  et même feuilleter un livre.

Alors bonne visite. On se retrouve dans quelques semaines pour un test sur les Rougon Macquart !

La Maison de Balzac 47, rue Raynouard 75016 Paris tel : +33 (0)1 55 74 41 80
du mardi au dimanche de 10 h à 18 h* (sauf certains jours fériés)

Cézanne et les maîtres – Rêve d’Italie

Je n’avais pas imaginé la joie de retourner au musée. Je n’avais pas compris à quel point cela m’avait manqué avant de passer la porte du musée Marmottan . Et de découvrir la superbe exposition « Cézanne et les maîtres – rêve d’Italie »

 

Cézanne et les maîtres – coup de cœur

Cézanne fait partie de ces incontournables. Un de ces grands noms que l’on connaît tous. Mais le connait-il vraiment ? Cette exposition propose un prisme passionnant, celui qui  l’inspiration que le maître a puisé dans l’art des peintres italiens.
Le parcours offre au regard quelques soixante œuvres prêtées par collectionneurs et musées du monde entier. Des mises en regard qui démontrent de façon criante que Cézanne a puisé des idées dans de multiples œuvres de ses prédécesseurs pour donner vie à sa peinture. Le parcours est particulièrement bien construit. De multiples cartels expliquent de façon visuelle l’idée qui a guidé la pensée du maître.
 On ressort enrichi, et surtout avec la satisfaction d’avoir pénétré les méandres de l’œuvre si riche de Cézanne. Bien loin de certaines expositions si pédantes qu’on ne peut que se sentir ignare et inculte , le musée Marmottan partage ici gracieusement le savoir de ses experts.
Enfin,  la boucle est bouclée en fin de parcours lorsque sont mis en regard les oeuvres de peintres italiens qui, à leur tout, se sont inspirés de Cézanne.

Le musée Marmottan

Il faut que je l’avoue, c’était ma première visite au musée Marmottan Monet. Mieux vaut tard que jamais.
J’ai donc découvert cet ancien pavillon de chasse devenu ce musée grâce à la générosité de son dernier propriétaire : Paul Marmottan. C’est en 1932 qu’il le lègue à l’académie des beaux arts avec l’intégralité de ses collections . Depuis il s’est enrichi de multiples dons et legs. C’est ainsi qu’il est devenu une véritable référence dans le domaine de l’impressionnisme. Monet en tête !
L’occasion de se faire plaisir avec quelques uns de ses grands classiques.
Mais aussi d’être surpris par des oeuvres inattendues, et d’une incroyable modernité.
Ce musée est une pépite qui se mérite, dans un recoin éloigné du XVIème arrondissement de Paris. Et il vaut largement le déplacement.
 Cézanne et les maîtres – rêve d’Italie jusqu’au 3 janvier 2021
Musée Marmottan 2, rue Louis-Boilly, 75016 Paris

Un nouveau chef pâtissier au Shangri-La : Maxence Barbot

La fin de l’année 2019 a vu se jouer le mercato des chefs pâtissiers des palaces parisiens. On connait le coupable : c’est le Cheval Blanc qui ouvre très bientôt ses portes dans les murs de la Samaritaine. C’est ainsi que Maxence Barbot est arrivé au Shangri-La en direct du Plaza Athénée pour remplacer Michaël Bartocetti, lui même parti rejoindre le Four Seasons George V où la place avait été laissée vacante par le départ de Maxime Frédéric. C’est en effet ce dernier qui devient le futur chef pâtissier du Cheval Blanc ! Vous me suivez ?

Shangri-La
Shangri-La

Maxence Barbot : Le nouveau Tea Time

A peine arrivé, Maxence Barbot s’attaque au Tea Time. Bien loin du Tea Time précédent, en mode vegan, il a concocté un Tea Time délicieusement régressif aux parfums d’enfance.

Tea time Shangri-LA par Maxime Barbot
Tea time Shangri-La par Maxime Barbot

Vous souvenez vous de ce goûter parfait : une barre de chocolat dans un petit pain au lait fondant ? Il le réinvente. Et avec lui, il remet le partage au coeur de ce repas pas comme les autres.

Puis en passant, il revisite ce dessert bouchée qu’il avait inventé lors de son passage au Georges V.

Le Tea Time prendra donc l’allure d’un moment de douceur et de gourmandise à partager à deux.

A l’étage supérieur, les mini pâtisseries, au niveau intermédiaire les souvenirs d’enfance, pain au lait et madeleines. Et pour finir, l’assiette inférieure accueille une brioche, un kougloff , une gourmandise à partager généreusement.

Le Tea Time nouvelle version sera disponible dès le 28 mars à 90€ pour deux personnes (50€ pour une personne)

Maxence Barbot – un oeuf rûche de Pâques

Il y a le Tea time, proposition pérenne à déguster tout au long de l’année, et puis il y a Pâques qui approche à grands pas.

A cette occasion, c’est l’abeille qui est au cœur de la première création pascale de Maxence Barbot pour le Shangri-La. Symbole de la famille Bonaparte, elle est aussi l’emblème du restaurant du palace !

C’est donc une ruche en pin des Landes qui dévoile un œuf en chocolat alvéolé suspendu et habité par de charmantes abeilles.

A l’intérieur se dissimule la reine des abeilles, dont l’intérieur chocolaté est recouvert de craquantes noisettes du Piémont. Quant au fond de l’œuf, il est serti de noisettes torréfiées, et  propose aux gourmands des bouchées praliné-noisette totalement addictives.
Enfin, dans le tiroir on pourra choisir de se régaler de petites abeilles garnies d’une ganache au chocolat noir au miel de châtaignier. Comment résister ? Et tout particulièrement quand c’est le chef qui le propose avec un tel sourire !

Maxence Barbot
Maxence Barbot

l’Oeuf-Ruche 120€
à partir du 30 mars 2020 réservation 24 heures à l’avance au 01 53 67 19 91
Shangri-La 10 Avenue d’Iéna, 75116 Paris

Rue de l’Annonciation – pépite du XVIème

Le XVIème est un arrondissement que je connais peu. Quelques classiques bien sûr, comme la rue de Passy, le Trocadéro, voire même la rue de la Pompe, mais voilà à quoi se résume ma connaissance du quartier. Alors imaginez ma surprise quand j’ai découvert la rue de l’Annonciation et ses pépites. Vous connaissez ?

Rue de l’Annonciation – se régaler chez Huitres et Saumons

Attention, ne vous arrêtez pas au simple nom de ce restaurant.

Chez Huitres et Saumons, vous vous régalerez d’une douzaine d’huitres spéciales ( en provenance directe du Cap Ferret) bien sur, ou encore d’un délicieux saumon fumé bio, mais la proposition gourmande va bien au delà. Démonstration.

Depuis que Victor et Timothée, les fondateurs, ont décidé de se lancer dans une nouvelle aventure en rachetant le pas de porte voisin, l’offre s’est étoffée. Nouveau lieu, nouvelle déco, et surtout nouvelle carte dont les petits plats sont confectionnés dans la nouvelle cuisine professionnelle.

Du frais, du fait maison, voilà ce que l’on trouve chez Huitres et Saumons. Ici, il y a de la finesse dans chacune des propositions, du tarama au tartare de tourteau.

Parfait donc pour un déjeuner de qualité ou encore une envie subite d’huitres en cette saison festive !

Saint Jacques snackées
Saint Jacques snackées

Pour le dessert, exigez la tuile carambar : elle est diaboliquement addictive !

Restaurant Huitres et Saumons 17 rue de l’Annonciation 75016 Paris

Rue de l’Annonciation – découvrir une cour secrète

A quelques pas du restaurant, la surprise. Cette cour intérieure qui abrite en son sein les plus jolies adresses du moment. Commençons par la Maison Sarah Lavoine installée sous une verrière lumineuse et dotée d’une terrasse qui appelle les beaux jours.

En s’enfonçant dans cette jolie cour pavée, on découvre les noms d’autres artisans, comme celui de Claris Virot, spécialisée en sacs de caractère, avec un penchant marqué pour le python.

Et puis tout au fond, c’est Sézane qui a installé un point de vente discret, bien loin de l’appartement éponyme.

Ici, vous trouverez principalement des articles de mode. Mais directement sur la rue de l’Annonciation, c’est le paradis des sacs Sézane.

Maison Sarah Lavoine, Claris Virot, Sézane 25 rue de l’Annonciation 75016 PARIS

Sézane rue de l’Annonciation

Oui, vous avez bien compris, Sézane a deux adresses dans cette rue discrète.

Sézane rue de l'Annonciation
Sézane rue de l’Annonciation

Mais je vais commencer par quelques mots sur cette marque devenue une référence de la mode avec du sens en prime. La créatrice de Sézane, Morgane Sézalory, définit sa marque comme « engagée ». Et elle s’est donné les moyens de mériter ce qualificatif.

Parce que Sézane, c’est un programme solidaire : Demain. Pour ce programme, un chiffre clé : 21. Parce que chaque 21 du mois, 10% des ventes sont reversé au fonds du programme Demain qui accompagne de multiples associations qui oeuvrent au quotidien pour l’accès à l’éducation et la culture pour les enfants issus de milieux défavorisés. Et chaque 21 du mois, la boutique solidaire du 3 rue Saint Fiacre ouvre ses portes jusqu’à la fin du mois pour vendre des pièces issues des archives de la marque, et tous les bénéfices sont reversés à DEMAIN.

Sézane, c’est aussi une marque qui agit pour une mode plus durable. Avec des actions menées et à venir concernant toutes les gammes de produits. Pour le cuir par exemple,  objectif 75% des produits de maroquinerie en tannage végétal pour 2019. Pour le textile, utilisation à hauteur de 40% de matière éco-responsables en 2019. Et puis il y a également la réduction des emballages, un programme de recyclage, et une équipe complète dédiée aux questions environnementales. Pas de dogmatisme, mais des actions dans la durée, et une volonté de progresser, et j’aime ça !

Revenons en à notre adresse rue de l’Annonciation. Ici c’est le paradis des amoureuses de sacs. Qu’ils soient seau, cabas, souples ou matelassés, ou encore plus structurés, ils sont tous là, et ils sont superbes !

La seule difficulté sera de choisir !

Alors dès votre prochaine visite dans le XVIème arrondissement de Paris, n’oubliez pas de faire un tour du côté de la rue de l’Annonciation !

Jean-Michel Basquiat et Egon Schiele – confrontation saisissante

Jean-Michel Basquiat et Egon Schiele sont réunis à la Fondation Louis Vuitton pour une rencontre unique en son genre entre deux artistes aux destins parallèles et au style inimitable. Une des expositions de la rentrée à ne pas manquer.

Egon Schiele et Jean-Michel Basquiat – dialogue

Le trait d’union entre ces deux artistes est avant tout leur ligne, leur coup de crayon. L’un comme l’autre a ce style qui le rend reconnaissable entre mille. Tous les deux, artistes compulsifs infatigables, ils explorent, recherchent sans cesse en démultipliant leur création. L’un quitte rapidement l’Académie où il s’est formé, l’autre prend les murs de sa ville comme terrain d’expression, et tous deux parviennent à imposer leur signature esthétique au fil des années de leur très courte vite pourtant si riche et si intense. En effet, ces deux grands artistes ont été cueillis par une mort brutale avant d’avoir atteint leur 30ème année. Une nouvelle démonstration que la qualité et le talent n’attendent pas le nombre des années.

Egon Schiele – auto portrait saisissant

L’exposition de la Fondation Louis Vuitton commence par un parcours chronologique au sein de l’univers d’Egon Schiele. On commence par ses débuts précoces, à l’âge de 16 ans, âge auquel il rentre à l’Académie. Egon Schiele émerge dans un siècle au bouillonnement artistique intense. Il commence par s’inspirer de Gustave Klimt qui devient son maitre mais rapidement leurs voies se séparent et Schiele rompt avec la tradition pour inventer sa propre écriture. La figure humaine est toujours au centre de ses oeuvres, ses portraits, souvent excessifs, font l’objet de critiques qui les assimile parfois à des graffitis. Et c’est sans aucun doute dans ses auto portraits qu’on perçoit la violence et les combats intérieurs qui l’animent.

Jean-Michel Basquiat – prodige New Yorkais

C’est au début des années 1980 que Jean-Michel Basquiat installe sa réputation en envahissant les murs des rues de New York. Il commence par signer ses oeuvres SAMO – SAMe Old shit. Ses outils d’expression, peinture, dessin, collages, assemblage de mots et de messages, reflètent tous la même colère, la même vitalité. On y retrouve des symboles récurrents, tel ce short rouge de boxeur, sport souvent associé aux noirs à cette époque. Il utilise son oeuvre pour confronter le racisme, mais aussi la violence ou la société de sur consommation. Ses visages sont vibrants, il les dessine, peint, colle.

Il explore l’univers de la transmission des récits et traditions, confronte son oeuvre à d’autres artistes de son époque dont Andy Warhol avec qui il réalisera de nombreuses toiles.

Je ne peux donc que vous recommander chaleureusement d’aller admirer ces deux artistes. Attention, programmez une visite tôt dans la journée et réservez vos billets pour pleinement profiter de l’exposition.

Fondation Louis Vuitton Du 3octobre au 14 janvier 2019
reservation en ligne
8, Avenue du Mahatma Gandhi Bois de Boulogne – 75116 – Paris
Tel : +33 1 40 69 96 00

Ignace Paris – des bijoux à l’élegance discrète

Ne cherchez pas à accorder à Delphine tout le mérite de la création d’Ignace Paris, sa marque de bijoux 100% parisienne qui porte le nom de sa grand mère. Elle est la discrétion incarnée et dès que l’on la questionne sur son parcours elle explique qu’il s’agit avant tout d’un travail d’équipe. Mais on ne s’y trompe pas : sa personnalité discrète et élégante se perçoit dans chacune de ses créations.

Delphine Kovalsky – créatrice d’Ignace Paris

Plutôt que créatrice, elle aime donc se définir comme l’instigatrice de cette marque qu’elle a lancée il y a 9 ans. Manuelle contrariée, son parcours de juriste dévie rapidement vers l’univers de la mode, et plus particulièrement de l’accessoire. Le succès des bijoux qu’elle créé à ses heures perdues lui impose ce qui devient une évidence : elle doit voler de ses propres ailes. Rapidement arrive Coraline sans qui Ignace ne serait rien. « J’imagine, mais ses mains me sont précieuses et indispensables » dit-elle de cette professionnelle de la bijouterie qui l’a rejointe dès les débuts d’Ignace et avec qui elle crée et conçoit en harmonie parfaite. « Delphine imagine, et je concrétise ses idées » renchérit Coraline. Cela dit, Delphine a toujours eu le talent de la création au bout des doigts, elle qui s’est formée chez Lesage pour la broderie. C’est donc dans sa boutique de la rue du Bac, là où se trouve également l’atelier, qu’on peut la croiser régulièrement.

Paris toujours

Paris est une évidence pour cette parisienne qui installe sa première adresse rue du Pré au Clercs. Puis c’est au Bon Marché qu’elle pose son petit établi, elle qui créera ainsi il y a 8 ans le premier popup du grand magasin qui n’a cessé depuis d’accueillir de jeunes et talentueux créateurs perpétuant cette expérience réussie de rencontre de l’artiste avec son public. Une boutique et son atelier rue du Bac, une autre boutique rue de Passy, Ignace a donc un pied sur chaque rive de la capitale, lui permettant ainsi de rencontrer une clientèle variée et multiple. Une fabrication 100% parisienne qui garantit l’éthique du travail à laquelle Delphine est très attachée.

Nature et voyages au coeur de ses bijoux

Voilà si on devait les résumer en deux mots les sources d’inspirations de la créatrice d’Ignace. D’un coucher de soleil aperçu place de la Concorde naitra ce collier fait d’aigue-marine opalescente et de pierre de soleil. Sa palette chromatique est aussi infinie que celle de la nature. Du bleu profond parcouru d’éclats dorés du lapiz lazuli au rose tendre des agathes, en passant par la chaleur du violet de l’améthyste ou au bleu couleur de ciel des topazes, les bijoux Ignace répondent à toutes les envies. Avec deux collections par an, ils se fondent dans les teintes des saisons. Vert céladon ou tendres pastels pour le printemps et l’été, couleurs plus vibrantes et chaudes pour l’automne et l’hiver. Chaque pièce porte un nom. Elles sont toutes uniques, dans leur composition en assemblage de pierres et de formes, toujours semblables dans l’esprit, toujours différentes. Le sautoir est son bijou fétiche, les boucles d’oreilles sa création favorite. Chaque bijou prend naissance dans son imagination nourrie d’observation de la nature, de chine et de découvertes au gré des ventes de pièces anciennes. Puis les pierres sont soigneusement sélectionnées dans une harmonie de couleurs, enfilées, serties, voire montées une à une dans une technique unique proche de celle de la dentelle, s’associant ainsi pour créer le bijou final.

Féminité raffinée et élégante frivolité sont les atouts de ses bijoux cumulables à l’envie. Et si vous avez envie de vous faire plaisir, faites un tour dans la boutique, il y a de jolies promotions ces jours ci!

Ignace 87 rue du Bac 75007 Paris