Alors aujourd’hui je vous propose un tour du côté de la rue Jean-Pierre Timbaud. Un choix de restaurants assez unique pour une rue si discrète. Vous n’aurez que l’embarras du choix !
blog Paris : bons plans, restaurants, expositions, shopping…
adresses gourmandes à Paris
Impossible d’échapper à la vague de restaurants spécialisés en hamburgers qui a envahit Paris et la France depuis environ deux ans.
Pourtant, je me rends compte que de fait, j’y étais à peu près parvenue. Jusqu’à cette semaine où je me suis rendue chez IT ROCKS pour tester leur produit.
Un fast food donc, qui en a le look, les codes couleurs, et dont la finalité est vraiment le repas à emporte même si quelles tables et un petit comptoir peuvent vous accueillir le temps d’un sandwich.
Les hamburgers donc, parlons en, et les frites aussi d’ailleurs !
L’idée qui domine, c’est de proposer des produits de qualité, à un prix abordable.
Une carte claire et courte donc, puisqu’elle propose 6 recettes, et après tout, pour un hamburger, cela suffit amplement.
Double cheese, chicken, french, ce en quoi les hamburgers diffèrent c’est bien sur la viande, mais aussi la compotée utilisée dont la recette sera gardée secrète bien sur !
Commençons par la viande, et plus précisément le poulet . Du poulet élevé en plein air, préparé selon une recette de haute gastronomie. En effet, il est cuit à basse température, et ce pendant 36 heures. Le résultat : un moelleux incomparable !
Le steak lui est cuit à point, et en provenance de fournisseurs triés sur le volet.
Et puis il y a les frites : faites sur place, à partir de la pomme de terre brute livrée tous les matins ! D’abord blanchies, elle sont ensuite préparées immédiatement. Et le résultat est digne de plus grands restaurants : un régal !
Donc, si je résume, IT ROCKS a une vrai proposition de hamburger, de ceux qui donnent leurs lettres de noblesse à ce produit qui portait si bien il y a encore si peu le qualificatif de junk food !
Voici donc quelques images, histoires de vous mettre l’eau à la bouche !
Donc, que les choses soient claires : quand vous serez du côté des grands magasins faites un saut pour découvrir ce nouveau burger, et dites moi ce que vous en avez pensé !
IT ROCKS hamburgers
50, rue de Provence, 75009 Paris
01 48 74 32 45
fermé le soir
Miznon – des pitas comme vous n’en avez jamais goûtées
La nouvelle table à ne pas manquer dans le Marais historique ! Et oui, il s repasse encore des choses dans ce Marais que l’on croyait déjà définitivement effcaé par la notoriété du Haut-Marais !
Le balancier se ré equilibre et c’est donc bien dans le Marais historique que vient d’ouvrir Miznon.
De quoi s’agit-il ?
Au départ, un restaurant branché au centre de Tel Aviv, qui prend désormais ses quartiers au coeur du Marais. Le même esprit, la même qualité de produits.
Miznon, cela signifie « buffet » . Alors non, on ne se sert pas seul, mais l’ambiance y est !
Convivial, on commande son repas au comptoir, on s’installe, et ; quelques instant plus tard, on entend, ou pas, une voix qui appelle le prénom que l’on a donné. Surtout, il faut être vigilant !
Mais que mange-t-on ?
Au centre, était la pita. Vous connaissez ce pain plat, rond, non levé, parfait pour accueillir tous les délices du moyen orient.
A l’intérieur de cette pita vous allez pouvoir demander des viandes mijotées et tendres, des légumes , autre élément central de l’offre. d’ailleurs, les légumes sont même dans la décoration !
Les légumes, et tout particulièrement le chou fleur .
Et oui, vous allez découvrir le mini chou fleur braisé, rôti, un délice !
Et puis il y a la patate douce, qui fond dans la bouche, et dont il est difficile de décider s’il s’agit d’un légume ou d’un dessert !
Mais revenons en aux pitas.
Vous comprenez à la vision de ce délice que la promesse est à la hauteur du résultat, ou vice versa !
Et parce que la pita offre des possibilités plus larges que je n’imaginais : voilà le dessert ! Banane Nutella ! Imaginez !
Alors, pour résumer, la première fois, tout n’est pas clair chez Miznon : où passer la commande, que choisir , comment récupérer son plat.
Mais il y a un côté joyeusement désordonné qui m’a séduite, et surtout, je me suis régalée !
Alors, bon appétit !
22 rue des Ecouffes 75004 Paris
01 42 74 83 58
fermé le samedi
VIOLA , c’est l’Italie à Paris, mais avant tout une histoire de famille.
VIOLA, c’est un lieu dissimulé tout près des Batignolles, à l’atmosphère familiale, et quand on en découvre l’histoire, tout s’explique.
En effet, VIOLA porte le prénom de la maman du créateur de ce lieu, Charles Teboul, qui a déjà à son actif deux autres restaurants parisiens : l’improvista, sa première adresse qu’il ouvre il y a 12 ans, et Vino e Cucina, un bar à vin cave à manger.
Ici, il a posé la signature de sa maman, en donnant son nom à ce bistrot bien sur, mais aussi d’une façon encore plus personnelle puisqu’il y a installé la vaisselle du mariage de ses parents.
On se sent d’emblée déjà un peu chez soi . Mais ce n’est que le début. Car si la vaisselle est maison et porte l’histoire d’une famille, la cuisine est maison elle aussi.
C’est donc le brunch que j’ai dégusté.
Un buffet salé pour commencer, un buffet sucré pour continuer, et entre deux la possibilité de commander un plat au choix.
Des légumes parfaitement marinés, des saveurs plus inattendues avec de la mousse de ricotta parfaitement aérienne , un choix varié, un délice. Tout cela commence très bien !
Pour ce qui concerne les plats, pas d’image mais les commentaires des autres convives. Et ils se sont tous régalés. De ce que j’en ai compris, ce sont les lasagnes qui ont remporté l’unanimité, suivis de près par l’oeuf bénedicte !
Enfin, c’est le temps du buffet sucré. Et là, la palme sera attribuée aux confitures maison, et en particulier celle au potiron !
Un petit voyage au sein d’une famille aux parfums d’Italie.
Alors bien sur, il vous faudra penser à réserver avant de vous y rendre : l’endroit est déjà victime de son succès !
80 rue Lemercier 75017 PARIS
tel :01 42 63 59 61
http://www.restaurant-viola.com
Si je vous dis Courrèges, qu’est ce qui vous vient immédiatement à l’esprit ?
La robe trapèze ? Les bottines plates et blanches ?
L’indémodable cabas rectangulaire dessiné par André Courrèges en 1972 et réédité pour notre plaisir à toutes ?
Ou encore est-ce cette omniprésence du blanc dans toutes les collections, qu’il s’agisse du printemps, de l »été, de l’automne ou de l’hiver ? Et puis il y a bien sur cette mini jupe unique et reconnaissable entre toutes !
Courrèges, c’est l’histoire d’une maison qui a appartenu à ses fondateurs, André et Coqueline Courrèges, tout au long de son existence, même si la société a été rachetée, puis revendue.
C’est en 2011 que ma maison est vendue par Coqueline à deux jeunes directeurs d’une agence de publicité : Jacques Bungert et Frédéric Torloting.
Ils vont redonner vie à cette marque longtemps endormie mais dont la signature est si unique qu’elle est restée reconnaissable entre mille. Alors à nous blousons en vinyle, robes trapèzes et bottes dignes de Madame Peel !
Il y a donc la boutique, immaculée, chaque touche de couleur explosant pour le plaisir de nos yeux, et puis il y a le Café Blanc, créé par la fille de Coqueline Courrèges ! Une vraie affaire de famille .
Dans ce café, vous pourrez déguster des produits préparés par les équipes d’Alain Ducasse. des plats simples, dans un décor immaculé aux quelques touches colorées. Comme par exemple la boite qui abrite ce superbe gâteau nuage !
Alors, si vous voulez vous plonger dans l’univers Courèges, et déguster un gâteau qui vous donne bonne conscience, c’est l’adresse qu’il vous faut !
40 rue François 1er
Vous trouverez la Casa Belucci avenue de Villiers, à quelques pas du Parc Monceau.
La Casa Belucci est exactement l’illustration du célèbre adage : la façade ne fait pas le moine !
En effet, la façade inspire le daté et le démodé, et ne donne qu’une envie : passer son chemin.
Mais si vous dépassez cette première impression et que vous passez la porte, vous pénétrez alors dans un tout autre monde, à la décoration soignée et chaleureuse, aux banquettes rouges et accueillantes, le tout agrémenté par le large sourire de Vicky, la maitresse de ces lieux.
Première recommandation donc : venez avec un gros appétit ! Tout est copieux, et si bon que vous n’aurez pas le coeur d’en laisser une miette !
Commençons donc dans l’ordre, c’est à dire par l’entrée !
La burrata est moelleuse , savoureuse, et quant aux petits artichauts marinés, plus additifs que des … ( à vous de remplir les pointillés !).
Puis viennent les plats. Un grand choix de pizza bien sur, de pasta aussi, et les plats traditionnels italiens que nous aimons tous . Alors toutes les milanaises ne se valent pas : et celle de la Casa Belucci est en haut du classement des milanaises que j’ai goûtées ces derniers temps ! Copieuses, la viande est tendre, et le pané croquant à souhait.
Les pizza sont clairement pensées pour de grosses faims .. Ne vous laissez pas impressionner par la taille : elles sont si bonnes qu’elles se mangent presque sans faim, ou sans fin .. ?
La qualité et la fraicheur des produits se voient à l’oeil nu, et les saveurs en sont à la hauteur .
Continuons donc notre voyage gustatif à l’italienne …
On pourrait penser qu’après de tels plats le dessert n’est pas de mise ? Et bien que nenni ! L’appétit vient en mangeant, et la gourmandise vient couronner le tout !
Voici donc un échantillon des desserts disponibles . Il y a bien sur le tiramisu, classique et parfait …
Le granité café, parfait pour un goût frais, parfumé, et non sucré, et la pana cota et ses fraises !
Si je résume donc, j’ai adoré, et c’est le cas des 3 personnes avec qui j’ai partagé ce repas. Donc, vous cherchez un restaurant italien dans le XVIIème ? C’est votre adresse désormais !
J’aime tant ces surprises inattendues dont Paris regorge quand on sait bien regarder. Yannick Alleno et son Terroir Parisien en font partie.
Je n’avais pas prévu d’aller manger au Terroir Parisien de la Mutualité, et pour tout vous dire, c’est du Terroir Parisien récemment ouvert au Palais Brongniart que j’avais entendu parler… Et pourtant !
Par un concours de circonstances que je ne vous conterai pas ici, j’ai réservé, pour un diner entre copines, à Maubert Mutualité, en toute simplicité . Et bien quelle excellente idée !
Le restaurant se trouve dans la maison de la Mutualité, mais on y pénètre par le côté, par la rue .
Dès la porte poussée, on comprend que les légumes sont à l’honneur, omniprésents dans la décoration, par ailleurs sobre et élégante.
Ce qui surprend d’emblée, c’est l’accueil extra chaleureux . ce qui surprend d’autant plus, c’est que cette gentillesse, cette disponibilité, et ce service parfait perdureront tout au long du repas !
Au Terroir Parisien, on peut mange sur le pouce au comptoir, mais avec la certitude de manger des produits de qualité.
Et puis on peut s’attabler et déguster en prenant son temps, ce que nous avons fait !
Pour commencer, impossible de résister à la planche de charcuteries !
Le pain est croustillant à souhait, et le contenu de cette planche disparait à une vitesse qui vous surprendra !
Venons en au plat de résistance . Des coquilles Saint Jacques avec une purée maison. Cuites à point, il y en a une quantité suffisante pour rassasier, ce qui est rarement le cas avec ce type de plat, et donc très appréciable !
Des autres plats, je n’ai immortalisé que cette merveilleuse salade fleur : unique , parfaitement assaisonnée et si jolie ! Quand le plaisir des yeux rejoint celui des papilles!
Et pour finir , le dessert bien sur ! C’est le puit d’amour qui a eu l’unanimité des choix, et nous ne l’avons pas regretté une seconde !
Vous l’aurez compris, je recommande chaudement ce lieu, et je recommande aussi de réserver !
Bon appétit !
Le Terroir Parisien
20 Rue Saint-Victor, 75005 Paris
Balls : un restaurant où la boulette est reine !
Depuis environ deux ans, l’univers de la restauration a subi une évolution majeure : l’apparition de ces restaurants mono produits. Bien sur, c’est le hamburger qui a lancé la tendance, avec l’apparition des foodtrucks, premier bouleversement, très vite suivis par des lieux dédiés à ce qui semblait être il y a peu une insulte à la gastronomie !
Des hamburgers de qualité sont donc apparus, aux viandes et accompagnements frais, de qualité, gouteux et raffinés.
C’était donc part ! Je citerai en vrac Big Fernand, Mamie Burger, ou encore le célébrissime Camion qui fume !
La pâtisserie n’est pas en reste bien sur, autant de boutiques dédiées aux éclairs, mini choux et autres gâteaux nuage !
Puis sont venus les fish and chips, qui ont pour l’occasion traversé la Manche pour accoster rue des Vinaigriers , avec le Sunken chip qui est désormais l’incontournable du quartier !
J’arrête là, même si je viens d’entendre parler de la Maison F et ses frites sous toutes leurs formes !
Venons en donc à BALLS !
Deux amis de longue date, à l’enfance bercée par les boulettes familiales ! Alors c’est naturellement qu’ils décident de créer ce nouveau concept inédit !
Des boulettes donc, avec 5 propositions ; viande de boeuf, de porc, d’agneau, version végétarienne ou encore poulet !
Vient ensuite le choix de l’accompagnement, de la purée de patates douces fax lentilles fêta courgettes. Et puis pour finir, la sauce : yaourt ou tomates ! Et voilà, l’affaire est réglée, il ne vous reste plus qu’à déguster !
Une cuisson parfaite, un mélange de saveurs subtil pour les lentilles, leur fêta et courgettes : je me suis régalée !
L’endroit est agréable, et le bouche à oreille a déjà fait son effet parce qu’il se remplit vite, très vite ! Alors, si vous êtes dans le quartier, surtout, passez-y, et racontez moi ce que vous en avez pensé !
Bagelstein – je les aime !
J’ai découvert Bagelstein par hasard, il y a plus d’un an, alors que dans un moment d’absence je franchissais les frontières du petit Paris ( celui des 20 arrondissements !) pour partir découvrir So Ouest !
Je ne savais pas où déjeuner quand je suis passée devant cette façade engageante qui laissait entrevoir de quoi se régaler à l’intérieur. Accueillie par de grand sourires, j’ai été servie vite et bien, j’ai aimé, et ce n’était que le début. En m’asseyant pour déguster le bagel choisi ce jour là mes yeux sont tombés sur les dictons et autres plaisanteries de Woody Allen et autres célébrités torturées, accrochés partout sur les murs.
Et j’ai décidé ce jour là que j’adorais Bagelstein ! Rien n’a changé depuis !
Après avoir testé avec beaucoup de succès le Bagelstein IRL, j’ai découvert quelques temps plus tard le Bagelstein numérique : MrBagelstein sur Twitter !
Et là, l’amour s’est transformé en passion!
Parce que, croyez moi sur parole, MrBagelstein est le compte twitter le plus réactif que j’ai jamais croisé ! Si, si !
Vous évoquez un éventuel déjeuner dans une des boutiques parisiennes : dans les 5 minutes qui suivent, il vous souhaite bon appétit ! Vous commentez l’affichage « wifi pour les filles » inscrit sur toutes leurs façades, vous avez la garantie d’un clin d’oeil twitterien dans la minute qui suit ! En semaine, le week-end, de jour comme de nuit, il est là pour vous !
Alors hier soir, c’est avec beaucoup de plaisir que je suis allée fêter le premier anniversaire de la boutique rue Monsieur le Prince.
Déjà plus de 10 boutiques à Paris, et ce la fait à peine un an et demie qu’ils ont approché la capitale ! Parce que c’est à Strasbourg que le concept est né, il y a tout juste trois ans. Et depuis, il ne cesse de grandir, s’épanouir !
Comme quoi, quand le concept est bon, les produits sont bons, le CM est bon, c’est le succès garanti !
Alors je souhaite à Bagelstein tout le succès mérité !
Et en parlant du CM ( lisez community manager ! ) , il était là, rue Monsieur le Prince, à l’occasion de cet anniversaire ! Et il était là ! C’est lui, là, sur la photo ! J’ai donc rencontré MrBagelstein sur les réseaux, mais aussi en vrai!
Alors, bien sur, je ne vous ai pas parlé de l’essentiel : chez Bagelstein, on se régale ! Je vous invite donc à vous rendre rapidement dans votre Bagelstein le plus proche, et pensez bien à poker MrBagelstein sur twitter : il adore ça!
Et pour un aperçu de ce que vous pourrez déguster …
Quant au mot de la fin, c’est la caisse enregistreuse qui vous le livre …
cet établissement n’existe plus, il a fermé ses portes. Si j’osais, je dirais que les effets de mode ne peuvent pas suffire, et cette fermeture en est sans doute une illustration.
41 Rue Saint-Louis en l’Île, 75004 Paris
service
rapport qualité/prix
Et pourtant, tout avait si bien commencé…
Bon, d’accord, ayant réservé le jour même pour le soir, je n’avais pu obtenir que des places au bar, sur chaise haute. Mais finalement, m’étais-je dit, le principal n’était-il pas de pouvoir enfin découvrir ce restaurant dont j’avais tellement entendu parlé, et qui de surcroit est sur MON ile !
Nous voilà donc installés, au bar. On vient nous expliquer le concept, un menu dégustation, à base de produits frais, naturels, récoltés dans la ferme de Normandie qui produit les légumes pour le restaurant, et pour le reste, de bons produits de la mer, en provenance directe de nos belles côtes françaises. La salle est vide, et le personnel très attentionné… Cela ne va pas durer.
Premier sujet de surprise : la personne qui nous liste rapidement les 8 ou 10 plats que nous allons déguster. Bien sur, il nous précise que si l’un des mets ne nous convient pas, il suffit de le préciser. Mais pas de menu imprimé, juste une énumération rapide et peu détaillée. Et dont le contenu va changer, mais nous ne le savons pas encore !
Et commence le service.
Alors c’est vrai, je l’avoue, le concept de dégustation de 10 plats différents, sans choix aucun, de manière totalement imposée par un chef tout puissant, je ne suis pas fan. Mais si chaque bouchée, chaque portion, aussi petite soit-elle, me propulsait dans des abîmes de plaisir et me faisait grimper aux rideaux ? On ne sait jamais, la surprise peut-être bonne… Ou pas !
D’abord, une chose : Le Sergent Recruteur ne porte pas bien son nom, et il faudrait plutôt le renommer pour que la dimension japonisante soit clairement annoncée. Quand dans chaque plat le chef éprouve l’irrépressible besoin de glisser saké, yuzu et autres saveurs nippones, mieux vaut le savoir d’emblée !
Revenons en aux différents plats : un d’eux devait être du foie gras poêlé, mon pêcher mignon. Mais plat après plat, de foie gras, point. Et quand, arrivés au dessert, je pose la question à celui qui nous avait fait cette promesse, il m’explique qu’effectivement le chef, parfois, décide d’apporter des modifications, de façon totalement unilatérale : et bien c’est ainsi que notre foie gras a été remplacé par des oursins !
Et là je dis non ! Parce qu’à quoi bon demander si certains mets ne nous conviennent pas pour ensuite les remplacer sans autre forme de procès ?!
Sinon, je résumerai ce repas en disant que ce qui a dominé, c’est le compliqué, et le tarabiscoté.
Quand je mange dans ce type de restaurant, je me dis que le chef est passé à côté de l’essentiel : le vrai plaisir de manger. Ce plaisir qui fait qu’une bouchée une fois dégustée vous laisse une sensation de plénitude qui vous renvoie à vos plus beaux souvenirs gustatifs ou vous crée ceux de demain.
Ce plaisir de découvrir ces fameux beaux et bons produits de qualité, dont la simplicité est la meilleure signature.
Pour être tout à fait juste, je dois le dire, cela s’est presque produit avec la « déclinaison de choux d’automne, vinaigrette praliné « . Là, on est presque au niveau de Passard et ses symphonies de légumes.
J’aimerais que l’on oublie cette masturbation de neurones version gastronomique, pour en revenir à l’essentiel, des mets simples, des produits qui font redécouvrir les saveurs, sans le besoin de les noyer dans un exotisme de bon ton.
Alors je vous livre en vrac la liste des intitulés et descriptifs ronflants égrénés durant ces deux heures et demie interminables que mon dos, et mon corps entier, perchés sur ce tabouret de luxe qui nous a servi de siège me reprocheront pendant quelques jours je le crains.
– Amuse bouche
– Rillette de canard et oignon rouge, jus de carotte gingembre, soupe potiron
– Pain et beurre faits maison, légumes en provenance d’une femme en normandie
– Sole de saint gille croix de vie
– Œuf cuit à basse température, crème aigrelette et golden caviar (si basse température qu’il en est cru)
– Salade homard et betterave multicolore
– Oursin yuzu shawamoushi (?)
– Déclinaison de choux d’automne vinaigrette praliné et yuzu
– Sole consommé de veau
– Poularde de la Sarthe émulsion vin jaune truffe noire
Et quelques images pour illustrer le propos.
Quant à la note, elle était nettement plus savoureuse que les mets dégustés ! 150€ par personne.
Tout cela m’apprendra à vouloir me plier aux diktats de la mode gastronomique parisienne.
Je retiendrai donc de cette expérience que l’essentiel est le plaisir et le bon moment partagé, qu’à cela contribuent un nombre important d’éléments, qui vont de l’ambiance du lieu à la qualité des mets en passant par le sourire du personnel. De tous ces ingrédients, seul le sourire était présent, mais il n’a pas suffi.