La Conciergerie est un lieu chargé d’histoire. Connue principalement pour sa célèbre prison, lieu de détention principal de la justice révolutionnaire à Paris en 1793. C’es en effet sur l’Ile de la Cité que fut construit le tout premier palais royal parisien, qui a été remanié au fil des ans et des rois.
De l’époque médiévale, le monument a conservé la salle des gardes, et la salle des Gens d’armes. C’est là que vous découvrirez l’installation « Paravents » de Georges Rousse.
Une structure en bois qui présente la particularité de devoir être découverte depuis le point de vue de l’appareil photo de l’artiste.
C’est de ce point de vue exclusivement qu’elle prend la forme d’une barrière de blocs blancs entourant les colonnes et reliés entre eux par une barre de couleur rouge.
Pour concevoir son oeuvre, Georges Rousse s’est imprégné de la salle des Gens d’Armes de la Conciergerie avant de réaliser une aquarelle, premier pas de sa démarche artistique.
C’est ensuite à partir de l’endroit où il avait positionné son appareil photo que les structures de bois ont été montées, puis peintes. Après deux semaines de montage, l’artiste a photographié son oeuvre. C’est cette photographie finale qui est exposée au début du parcours de visite.
Pour la découvrir, on peut circuler entre les blocs , et les découvrir sous des angles tout à fait différents pour un effet visuel qui n’a rien à voir avec la perspective parfaite précédemment décrite ! Et pourtant, là encore, la ligne rouge parfaite peut être vue.
C’est Georges Rousse, l’artiste lui même qui parle le jeux de son oeuvre bien sur, et nous évoque sa légèreté et son asymétrie, en contraste avec l’architecture massive et parfaitement symétrique de ces colonnades.
Il ne vous reste plus qu’à aller découvrir cette installation inédite, que vous pourrez également admirer pendant la Nuit Blanche, ou en visite combinée avec la Sainte Chapelle.
A ne pas manquer !
Paravents – Conciergerie de Paris du 11 septembre au 29 novembre 2015
C’est l’histoire d’Osiris, fils de la Terre et du Ciel, qui fut tué par son frère Seth. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Seth démembra le corps de son frère en 14 morceaux avant de le jeter dans le Nil. C’est Isis, soeur-épouse d’Osiris, qui remembra son corps, grâce à ses pouvoirs divins. Enfin, elle put lui rendre la vie et concevoir leurs fils : Horus. Osiris devint alors le Maître de l’Au-delà et Horus, victorieux de Seth, eût l’Égypte en héritage. C’est donc l’histoire d’un drame familial divin, qui fournit tous les ingrédients nécessaires à ce qui est appelé la « célébration des Mystères d’Osiris « et que l’on découvre au fil de l’exposition-événement Osiris qui met en lumière les dernières découvertes issues des fouilles sous-marines dirigées dans la baie d’Aboukir. Ce sont aussi ces Mystères qui ont donné leur nom à l’exposition : Osiris – Mystères engloutis d’Egypte . Vous y verrez notamment d’énigmatiques vestiges des temples d’Héracléion et Canope qui accueillaient dans le plus grand secret les rites et processions religieuses, ainsi que de nombreux objets témoins de la célébration des Mystères d’Osiris précédemment cités. Grâce à la stèle, dite de Canope, découverte en 1881, à Kom el-Hisn (238 av. J.-C.), on savait que dans le grand temple d’Amon, d’une ville nommée Thônis située dans la ville d’Héracléion, étaient célébrées, comme dans la plupart des villes d’Égypte, les cérémonies des Mystères d’Osiris. Elles se terminaient, selon le texte de la stèle, par une longue procession nautique sur le Nil qui emmenait Osiris du temple d’Amon à son sanctuaire de la ville de Canope. Vous pourrez suivre cette procession, comprendre les cérémonies. vous pourrez également admirer les superbes statues, sculptures et bijoux découvertes en parfait état au fond de l’eau.
Avant que vous ne vous rendiez sur place, voici quelques uns de mes coups de coeur. Le dieu Hâpy.
Une superbe statue féminine d’une modernité assez inattendue. Un pendant somptueux que je verrais à mon cou avec plaisir. Et ma préférée, la déesse Thouéris ! Notez vous comme moi une ressemblance frappante avec les jolis hippopotames dansantes de Fantasia ?
Enfin, pour ceux qui, comme moi, n’ont jamais rien compris à la mythologie grecque et aux dieux romains, voilà enfin le tableau de correspondance !
Et pour un avant gout…
Osiris à l’Institut de Monde Arabe
du 8 septembre 2015 au 31 janvier 2016
1 rue des Fossés-Saint-Bernard Place Mohammed V
75236 Paris Cedex 05
Tel : 01 40 51 38 38
Le Festival International de la Photographie Culinaire se déroule en ce moment au Carrousel du Louvre.
Le Carrousel du Louvre, à priori, j’aime bien. Il s’y passe toujours quelque chose, les boutiques sont agréables, et on peut s’y réfugier quand il fait gris et pluvieux pour prendre un café ou un macaron. Sans parler de la boutique Apple qui a ses fans ! Personnellement, je m’arrête toujours chez Arteum, je vais faire un tour au Printemps pour le plaisir de yeux, ou encore chez Delfonics, pour tous ces carnets, stylos, papiers que je n’utilise plus depuis longtemps mais qui continuent à me faire rêver de les remplir d’idées brillantes et de réflexions percutantes. Bref, je m’égare.
Donc, depuis le 1er mai, et jusqu’au 14 juin prochain, vous pourrez y découvrir une exposition de photographies issues de la 6ème édition du Festival International de la Photographie Culinaire (FIPC), parrainée par le chef triplement étoilé, Yannick Alléno.
La thématique : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ».
De superbes images, de véritables créations artistiques, pour un sujet qui ne peut plus laisser qui que ce soit d’entre nous indifférent.
Parmi les 120 photographies en compétition officielle qui seront exposées à Milan, 56 seront mises à l’honneur dans les allées du Carrousel du Louvre. Vous pourrez ainsi découvrir une sélection des plus belles œuvres réalisées par les photographes du monde entier, qui participent au FIPC.
Alors, je me suis laissée dire que la fin de semaine serait maussade, voire même pluvieuse… Une occasion unique de faire un tour du côté du Carrousel du Louvre pour découvrir cette belle exposition.
Le Carrousel du Louvre 99, rue de Rivoli 75001 PARIS
Imaginez, il s’agit là de la première exposition Velazquez organisée en France . Né en 1599 à Séville, il ne peint qu’un nombre limité de toiles durant sa carrière, et la plus grande majorité pour le roi d’Espagne.
Aussi, la quasi intégralité de ses oeuvres est conservée au musée de Prado à Madrid, et cette exposition n’aurait pas pu être organisé sans son soutien.
On commence donc par Séville, là où il commence à apprendre la peinture et là où il produira ses premières oeuvres. Il s’agit de peintures évoquant l’Immaculé Conception, sujet central de la chrétienté à cette période.
Mais c’est vers Madrid qu’il se tourne, avec le souhait de devenir peintre du roi. Même s’il n’y parvient pas cette première fois, sa découverte de la ville sera aussi l’occasion d’être confronté à un nouveau courant de peinture venu d’Italie : le Caravagisme.
Il finit par devenir peintre du roi , apprend à se familiariser avec les goûts de l’époque, et rencontre le plus grand peintre du moment : Rubens.
Rubens, qui inspire les peintres de son époque au point qu’il est copié avec application.
Grâce à ce dernier, il part à la conquête de l’Italie.
Il y passe plusieurs mois et revient ensuite à la cour. Il devient alors le peintre officiel du roi et produis pour lui et pour sa nouvelle résidence de multiples toiles.
On découvre au travers de l’exposition du Grand Palais l’amplitude de son oeuvre,
on admire ses célèbres portraits.
Mais l’oeuvre qui m’a laissée sans voix celle devant laquelle j’aurais pu rester en admiration pendant des heures, la voilà.
IL s’agit d’une exposition rétrospective qui dévoile plus de 100 puzzles d’art en bois, d’un des premiers exemplaires français du XVIIIème siècle aux créations très contemporaines de Caroline Delieutraz et d’Aurélien Froment.
Si vous êtes amateurs de puzzle, vous connaissez forcément cette marque.
En effet, Puzzle Michèle Wilson fête 40 ans de création. Un savoir-faire unique reconnu par le Label Entreprise du Patrimoine Vivant. Chaque puzzle est une œuvre d’art. Le jeu du puzzle devient un tête-à-tête avec une œuvre à découvrir par le détail.
Pour l’enfant, c’est un jeu, un outil pédagogique, un incontournable de la panoplie des divertissements qui se passe de génération en génération. Pour l’adulte, le puzzle d’art Michèle Wilson est un moyen d’évasion.
En 2015, cette entreprise qui perpétue un savoir-faire artisanal de la découpe manuelle propose une collection de plus de 300 puzzles dans des musées du monde entier, des grands magasins, des magasins de jeux et dans ses 3 boutiques.
Mais savez vous quelle est l’origine de ce terme ?
Le mot puzzle est apparu en 1910 en France. Les puzzles s’appelaient auparavant jeu de patience. Au Québec, les puzzles s’appellent des casse-têtes. En anglais, les puzzles s’appellent « jigsaw puzzle », littéralement «puzzle à la scie sauteuse».
Alors, si comme moi, vous pensez que les puzzles, ce n’est pas pour vous, cette statistique vous intéressera ! 70% des adultes qui font des puzzles ne sont pas particulièrement patients dans la vie.
Avant que vous alliez découvrir l’exposition, je vous propose un petit jeu pour vous lancer dans la découverte des puzzles Michèle Watson. Je vous propose donc de gagner un de ces deux modèles de puzzle :
Vous pourrez ainsi voir si les puzzles, c’est fait pour vous ! A moins que vous ne soyez déjà fans !
Pour jouer, c’est simple, vous laissez un commentaire en disant si vous avez déjà fait des puzzles, un peu, beaucoup, jamais, il y a longtemps ! Et vous dites lequel des deux vous préféreriez gagner : le petit modèle, ou le plus grand.
Et le 26 mars, soit la veille du début de l’exposition, je tirerai au sort les gagnants !
5 place Saint Germain-des-Prés 75006 Paris
du 27 au 30 mars pour célébrer les 40 ans des puzzles Michèle Wilson
C’est comme simple modiste qu’elle commença sa carrière dans la mode, pour devenir celle qui lancera la maison de couture qui est aujourd’hui la plus ancienne en activité.
Discrète, cette photo décrit parfaitement la femme qu’elle était, femme dont les mains ont forgé son destin.
Ce sont donc 100 modèles qui sont exposés aujourd’hui au Palais Galliera dans une mise en scène orchestrée par Albert Elbaz lui même.
Elle commença par créér des chapeaux. Puis très vite elle créé pour sa fille Marguerite, point de départ d’une collection pour enfants.
On admire ses modèles inspirés de sa passion pour l’art déco, la précision des broderies, la richesse des étoffes.
La foule se pressait le jour de l’inauguration pour admirer ses merveilles extraites du riche patrimoine de la maison Lanvin, et ce en présence de celui qui a redonné vie à la ligne prêt à porter de la maison : Albert Elbaz.
Impossible de ne pas tomber en admiration devant ces robes élégantes et féminines, tout comme devant la modernité de certaines esquisses ou encore de cette cape au tomber parfait.
Le parti pris est d’exposer ces robes, extraites des riches archives de la maison, comme déposées là, alanguies, après un long sommeil.
Et bien sur, comme tout défilé qui se respecte, on finit sur les robes de mariées.
Alors ne manquez pas cette visite dans l’Histoire de la mode .
Jusqu’au 23 août 2015.
Palais Galliera, Musée de la mode de la ville de Paris 10 Avenue Pierre 1er de Serbie, Rue de Galliera, 75016 Paris 01 56 52 86 00
Le centre Pompidou propose actuellement deux expositions qui font beaucoup parler d’elles.
Jeff Koons, mondialement connu, dans les musées comme dans les galeries où ses oeuvres sont vendues à prix d’or. Si l’on doit citer une seule de ses oeuvres, c’est invariablement son chien géant en ballons gonflables, qui a envahi twitter et Instagram depuis l’ouverture de l’exposition, et qui avait aussi fait des siennes à Versailles !
Marcel Duchamp, dont le nom est familier mais qui, souvent, est réduit à une ou deux de ses oeuvres les plus célèbres, telles que « Fountain », autrement dit sa « fontaine pissotière » , ou encore sa Joconde à moustache.
Voir ces deux expositions l’une après l’autre entraine naturellement la tentation de comparer, ou du moins de faire un parallèle entre deux parcours, deux itinéraires, artistiques, ou autre !
J’ai commencé par Jeff Koons.
Le déclencheur de sa vocation : les tableaux exposés dans la galerie le magasin de décoration d’intérieur de son père.
Mais ce que l’on identifie comme sa première réalisation artistique : les « inflatables ». En d’autres termes, des jouets gonflables colorés, posés sur des miroirs….Bien.
Deuxième phase « The new ».
« l’aspirateur …semble synthétiser sa vision de la société américaine, entre pragmatisme domestique, rêve de réussite individuelle et course effrénée à la nouveauté » cette fois, il s’agit d’aspirateurs, disposés de façon extrêmement symétrique dans des cubes en plexilas, ou encore sur des néons lumineux… Soit.
Et l’on continue à déambuler dans cet univers d’objets familiers, plus ou moins réinventés, ou repris pour leur faire passer des messages que je vous laisserai apprécier.
Ce qui est léger ne l’est pas forcément : un bateau gonflable totalement immergé dans du métal pour le transformer en sculpture pesante.
Des ballons de baskets qui flottent entre deux eaux, « paraboles de l’état d’équilibre que nous recherchons tous »… Ok.
Ah, j’oubliais il y a aussi une période dédiée à sa femme : la Cicciolina. J’ai d’ailleurs, semble-t-il, raté la salle interdite aux moins de 18 ans…
La première oeuvre de Jeff Koons fut donc faite de ballons gonflables colorés, son apothéose un chien géant en ballons roses. Et ce chien est là, omni présent, forcément.
J’en ai fait, moi aussi, une interprétation.
Passons maintenant à Marcel Duchamp.
Vous ne verrez pas son urinoir, mais c’est tout son parcours artistique, long et riche, que vous découvrirez, comme moi, ou re découvrirez, pour ceux qui le connaissent déjà, au de là de sa joconde à moustache .
Son parcours commence par l’inspiration puisée dans son entourage familial artistique, il s’inspire des grands maitres, pour mieux s’en détacher, créer sa propre voie pour terminer par sa grande oeuvre, qui peut pourtant laisser perplexe : Le Grand verre.
Le « ready made« , c’est lui. Et tous ceux qui ont ensuite tenter de s’inscrire dans ce sillage se sont ré appropriés ce qu’il avait initialisé. Mais pour y arriver, on découvre une vraie quête artistique et intellectuelle.
Les caricatures qu’il produit, sur les traces de son frère, marquent le lien qu’il établit entre l’oeuvre et son commentaire, voire même son titre.
Puis c’est la visite du Salon d’automne de 1905 où se tient une rétrospective de Manet, « le grand homme », et où explose le scandale de la « Cage aux fauves » avec les œuvres colorées de Matisse ou de Derain.
Très inspiré par Cézanne, il explorera fauvisme et cubisme.
Sa passion pour les échecs, et son admiration pour Cézanne, le mènent à cette peinture de joueurs d’échecs. en regardant de près, on peut voir les pièces démultipliées, et certaines qui semblent avoir pris la fuite .
Il décide en 1913 de faire une coupure avec le monde de l’art et décide de travailler à la bibliothèque Sainte Geneviève. Il le dira lui-même, ce travail lui permet de « se dégager de toute obligation matérielle » . Parce que, loin de la démarche mercantile qui peut pousser certains artistes à produire pour vivre voire même s’enrichir, sa quête allait bien plus loin, ses pensées étaient dirigées vers cette oeuvre quid errait son aboutissement : « La Mariée mise à nue par ses célibataires, même »
Ses premiers ready-made, objets « tout faits », datent aussi de cette période, de 1913-1915 .
De 1915 à 1923 il se consacrera à cette création unique, ce Grand verre.
Le grand verre
Puis il se tournera aussi vers le cinéma.
Images, textes, peinture, photo, cinéma, il aura tout parcouru, observé, sur le chemin de sa quête artistique.
Conclusion : je ne pense pas que Marcel Duchamp aurait été tenté par ça, mais cela n’engage que moi !
Jeff Koons jusqu’au 27 avril
Centre Pompidou Place Georges-Pompidou, 75004 Paris
Le collectif Magnum est créé au lendemain de la seconde guerre mondiale par Capa, Cartier Bresson et Seymour.
Les photographes de MAGNUM, photo reporters, vous les connaissez tous : Cartier-Bresson, Capa, Riboud, Parr, Depardon, et tant d’autres dont les images sont inscrites dans notre mémoire, associées aux grands évènements historiques du monde, mais aussi au quotidien de la vie des parisiens.
Je viens donc de découvrir l’exposition Paris Magnum à l’hôtel de Ville. Et je commence par la fin, submergée par l’émotion. Parce qu’un de ces photographes, dont les yeux ont croisé des personnages et des évènements que je n’ai vu qu’en images, de loin, un de ces photographes était la, et m’a fait l’honneur de me dédicacer une de des photos dans le catalogue : il s’agit de Guy Le Querrec. Et sa dédicace n’était pas une dédicace désincarnée, non non, une vraie ! De celles qui de finissent par un baiser sur la joue ! Et moi, cloche sur je suis, armée de les appareils photo, je n’ai pas pensé à demander que quelqu’un m’aider à immortaliser cette rencontre Alors elle restera, telle ces moments uniques que l’on n’oublie pas, gravée dans ma mémoire, et inscrite sur le papier …
Revenons en maintenant à l’exposition.
Elle est construite tel un film de Paris qui se déroule sous les yeux des spectateurs, dans un ordre chronologique.
Tout d’abord, MAGNUM avant MAGNUM, avec des photos de ses trois fondateurs.
Paris au coeur de l’histoire, juste après la seconde guerre mondiale,
Henri Cartier Bresson – piscine Deligny
Marc Riboud
Paris source d’inspiration et de création, Paris au coeur des évènements mondiaux de mai 68,
Paris qui se réinvente et se modernise au fil des ans.
C’est cette histoire qui est contée, décennie après décennie, en se basant sur le livre paru chez Flammarion.
Les portraits sont présentés séparément, pour donner une cohérence à l’histoire.
La vie est apportée par le biais des images exposées , mais aussi avec des projections de photographes parisiens sur des thèmes spécifiques, tels que par exemple la mode qui a attiré mon regard ….
Si je devais émetttre une seule réserve, je dirais que je n’aurais pas choisi, parmi toutes ces superbes photos, celle qui a été sélectionnée pour l’affiche.
Mon choix se serait porté sur cette image saisie par un des créateurs, David Seymour, dans les années 50, et qui reflète à mon sens beaucoup mieux Paris, son esprit et son âme, mais c’est un avis personnel.
Du 12 décembre 2014 au 28 mars 2015
l’Hôtel de Ville de Paris. 5 rue de Lobau (4e). Entrée gratuite
Cette année la nuit blanche sortira des espaces clos pour vous proposer un itinéraire de Grande Randonnée Artisitique tout au long de la rive Gauche.
Un choix du directeur artistique, José Manuel Goncalvez, qui a voulu que les visiteurs puissent découvrir Paris autrement, et tout particulièrement la rive gauche.
C’est le XIIIème qui sera tout particulièrement à l’honneur, et deviendra un musée de street art à ciel ouvert, ce qu’il est déjà depuis quelques années.
De l’Hôtel de Ville au Panthéon, de Montparnasse a l’Hôpital Necker, de la Gare d’Austerlitz à l’ancienne Gare Masséna, du Parc Georges-Brassens au Parc André-Citroën en passant par la Petite Ceinture, les visiteurs découvriront Paris différemment, au travers de six « points de vue », qui concentrent plusieurs propositions artistiques géographiquement très proches.
Voilà ce que vous pourrez découvrir.
Je sais que j’irai découvrir la création de Imran Qureshi, sur les bords de la Seine, Quai d’Austerlitz. Cet artiste a rejoint la galerie Thaddaeus Ropac depuis peu, et c’est en ce qui me concerne un certain gage de qualité. Il faudra donc se faire une ire par soi même !
Il aura par ailleurs une deuxième installation à la bibliothèque Sainte Geneviève.
Le long de la petite ceinture, ce seront performances live, food trucks et animations extérieurs qui ponctueront la soirée et la nuit.
Et puis il y aura aussi le off, avec une proposition complémentaire.
Et pour vous donner un aperçu, quelques veinards ont suivi le parcours ce soir et nous ont livré quelques images en partage ….
Une femme hors du commun, un destin qu’elle a créé et modelé de ses mains.
Superbe jeune femme, mannequin au début de sa vie d’adulte, elle a su transformer les épreuves de sa vie, ses cassures et ses blessures en une énergie extraordinaire au service de son art.
Ce premier auto portrait donne le ton : morcelée, cassée, elle utilise ses morceaux d’elle même pour les assembler et en créer ce qui la représente.
Des rencontres qui marquent son style, telles que Gaudi ou encore Pollock.
Gaudi qui lui donne cette envie irrépressible d’oeuvres gigantesques, de celles que l’on connait le mieux.
Et puis une vision de la femme, des femmes, auxquelles elle veut donner le pouvoir.
La première « nana » sera sans doute la plus spectaculaire : une installation gigantesque ( 27 mètres de long et 6 mètres de haut) qui accueille en son seing les visiteurs qui y découvriront un cinéma, un milk-bar ou encore une galerie de faux tableaux ! Intitulée « HON », elle sera exposée à Stocholm en 1966 et surprendra le public qui la découvrira ; imaginez : une structure de femme géante dans laquelle on pénètre par son sexe…
Niki de Saint Phalle représente les femmes libres, indépendantes, merveilleusement féminines, délivrées d’un société qui les a reléguées dans un seul rôle, celui de mères.
Selon l’angle d’observation, on voit la femme féminine …
Forte et puissante …
Voire même combattante !
Niki de Saint Phalle cherche à calmer ses démons, « peindre calmait le chaos qui agitait mon âme . c’était un façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail ».
Et on le perçoit dans la puissance et la force de ses sculptures, qu’elles soient les « nanas » dominatrices, les mères dévorantes, et toujours le père, qu’elle tue encore et encore, pour l’achever pendant sa phase » Tirs », cette période de dix ans durant laquelle elle animera ces performances artistiques consistant en des séances de tirs sur des tableaux dans lesquelles les sacs remplis de couleur exploseront pour faire naitre la version ultime de l’oeuvre.
C’est dans cette oeuvre qu’elle viendra à bout du père …
Pour tout comprendre, il faut aussi l’entendre, et là, tout est dit .
Je vous conseille donc vivement d’aller découvrir cette artiste et son oeuvre qui va bien au delà de celle que l’on connait, du côté de Beaubourg.
Pensez-y aussi lors de la Nuit Blanche, le 4 octobre, l’exposition sera gratuite de 20h00 à minuit !
Niki de Saint Phalle – Grand Palais
17 Septembre 2014 – 02 Février 2015
Tous les jours de 10h à 22h (fermeture à 20h le dimanche et lundi) Fermeture hebdomadaire le mardi