La bijouterie fantaisie connaît un essor d’autant plus marqué que le prix de l’or a explosé ces dernières années. Achat compulsif, petit cadeau que l’on s’autorise quand on cherche un plaisir éphémère à prix abordable. De nouvelles marques sont apparues, toutes plus tentantes les unes que les autres. Mais devons nous pour autant capituler ? Faire semblant que ce type d’achat n’a aucun impact sur le monde qui nous entoure ?

Louyetu – le premier
Il y a eu l’affaire Louyetu. On découvrait soudainement que le « made in Paris » revendiqué haut et fort était un simple assemblage d’éléments qui provenaient bien de Chine. Les témoignages d’anciens salariés pleuvent, les langues se délient. Le tout sur un fond de maltraitance salariale. C’est comme si Louyetu devenait soudainement l’exemple même de ce qui se fait de pire dans l’univers des startups et de la consommation débridée. Et puis, comme souvent dans notre monde de zapping, un scandale en chasse un autre. Louyetu a certes perdu quelques dizaines de milliers d’abonnés sur Instagram, masi pour le reste ? Difficile à dire ? Est-ce que depuis ces révélations la boutique emblématique de la rue Volney désemplit ? Je ne crois pas ! La vie a repris son cours, Louyetu continue à exceller dans son narratif. Et la vie continue… Démonstration est faite que l’indignation est passagère lorsqu’elle se confronte à l’envie.
Purelei

J’avoue avoir été séduite par le design des bijoux Purelei. Soudain, ils ont envahi les posts des influenceuses mode que je suis depuis longtemps et j’avoue, j’ai été tentée. Mais cette fois, échaudée par l’expérience de Louyetu, j’ai décidé de creuser. Sur le site, les visuels sont superbes. Les bijoux sont proposés dans les trois teintes de l’or : jaune, blanc et rose. La recherche se fait par type de bijou, par tendance, par collection. Par contre, impossible de trouver l’origine des bijoux. Où sont-ils fabriqués ? Mystère ! Alors j’ai contacté leur service client. Première information : le design est réalisé en Allemagne. Il a fallu plusieurs relances, pour que je reçoive enfin l’information : tout est fabriqué en Chine. Finalement, pourquoi être étonnée ? De tels prix pour de tels bijoux, jamais ils n’auraient pu être fabriqués en Europe. Pas de surprise, mais simplement l’évidence que l’on s’emploie si souvent à ne pas regarder en face.
Zag – la cerise sur le gâteau

Les bijoux ZAG sont an acier inoxydable. On les trouve dans tous les concept stores et autres boutiques multi marques de bijoux tendance et abordables. L’acier inoxydable n’étant pas un matériau précieux, on aurait pu imaginer qu’ils provenaient d’une usine européenne. Seulement voilà, la marque revendique clairement sa provenance. Et c’est bien la première fois que je vois une marque qui revendique une « fabrication artisanale….en Chine » ! Ou l’art et la manière de créer l’association la plus improbable pour utiliser le mot « artisanat ». En insultant au passage tous ceux qui peuvent réellement prétendre à cette qualité.
La question demeure : avons nous capitulé ? Allons nous nous laisser guider par des impulsions et des envies, aussi passagères soient-elles, en connaissance de cause. Ce sautoir parfait pour la dernière petite robe noire achetée, ces petites bagues addictives ou ces bracelets aux pierres soit disant porteuses de vertus apaisantes : nous sont-ils indispensables ? Ne pourrions nous pas nous en passer ? Et participer ainsi, à notre petite échelle, à la diminution du délire de consommation qui nous a responsables de collaboration aveugle avec des méthodes de production indignes.




Coup de cœur double pour le pull à torsade centrale. Sans oublier la superbe veste bleu, blanc, rouge proposée dans la sélection homme mais qui est si parfaite pour la femme en mode oversize !

















Ou encore une note d’humour avec ses sardines emblématiques !



Le parti pris est clair : proposer des 
Ainsi, des kits sont déjà tout prêts pour vous, contenant la laine, les aiguilles et bien sûr les instructions de réalisation. Parce que qu’y a-t-il de plus gratifiant que de pouvoir affirmer haut et fort : »c’est moi qui l’ai fait »!



Le Bon Marché s’applique également à faire vivre un espace au rez-de-chaussée en proposant des produits sourcés avec soin et plus abordables. Les hommes ne sont pas en reste, avec un étage entier qui leur est dédié pour la mode et l’accessoire.
Enfin, la proposition pour la maison s’est élargie, du linge au mobilier, et le Bon Marché dispose aussi d’une librairie !
Plus de magasin dédié aux enfants, plus rien pour les amoureux de DIY. Quant au bricolage, le dernier marteau vu par la Samaritaine est sans doute un de ceux utilisé lors des travaux de restauration du magasin.
Là, champagne à volonté, déjeuner ou pause goûter permettent de savourer les plats, le moment et l’architecture à couper le souffle.
Au gré des espaces, on peut savourer un café de la brûlerie des Gobelins, prendre un encas chez la Maison Plisson, ou un déjeuner en mode high tea ou salade rafraichissante chez « la dinette by Dalloyau ».
Des corners pâtisseries sont également disséminés dans le magasin, dans des endroits assez inattendus mais qui peuvent ainsi se révéler être d’excellentes surprises !









Les nombreux artisans qui y ont travaillé des mois durant afin de rendre l’éclat et la splendeur de ce qui fut le garde meuble du roi Louis XV peuvent désormais ranger leurs aiguilles, leurs pinceaux et leurs feuilles d’or avec la fierté de la tâche accomplie.

































