Paris – ces trois lieux parisiens que l’on attend tous

Nous trépignons tous à la perspective de la réouverture de tous ces lieux de vie et de culture restés fermés pendant de si longs mois. Il en est trois en particulier qui suscitent une attente hors du commun : L’Hôtel de la Marine, la Bourse du Commerce et la Samaritaine. Que seront ces trois lieux parisiens d’exception ?

Trois lieux parisiens – l’hôtel de la Marine

Les travaux de rénovation de cette adresse hors norme ont pris fin et l’hôtel de la Marine est désormais fin prêt à accueillir ses premiers visiteurs.

Les nombreux artisans qui y ont travaillé des mois durant afin de rendre l’éclat et la splendeur de ce qui fut le garde meuble du roi Louis XV peuvent désormais ranger leurs aiguilles, leurs pinceaux et leurs feuilles d’or avec la fierté de la tâche accomplie.

Hôtel de la Marine
Hôtel de la Marine

La promesse de l’hôtel de la Marine est bien de s’ouvrir plus que jamais à la ville et ses habitants. Au delà d’un lieu culturel, ce sera aussi et surtout un lieu de vie.

La présence de restaurants, d’un bar et d’un large espace de coworking participeront certainement à cette ouverture sur la vie parisienne, précisément en son coeur , la place de la Concorde.

La seule perspective de pouvoir déjeuner face à l’obélisque me donne déjà des frissons.

La Bourse du Commerce – collection Pinault

Au commencement était l’Hôtel de Soissons à l’emplacement de ce qui est aujourd’hui la Bourse du commerce. De propriétaire privé en propriétaire privé il devient couvent à partir de 1498. A partir de 1572 c’est Catherine de Medicis qui prend possession des lieux. Elle apporte de multiples modifications à l’édifice, y compris la colonne Medicis, seul vestige qui demeure aujourd’hui.

En 1720, propriétaire du moment y installe la Bourse de Paris. Au début du XIXème siècle, le bâtiment aux vies multiples est transformé en une Halle aux blés. Pour finalement enfin accueillir la Bourse du Commerce.

Bourse du commerce Paris
Bourse du commerce Paris

C’est en 1998 que l’activité boursière de marchandises prend fin à la Bourse de Commerce de Paris. Et en 2016 est faite l’annonce officielle de la reprise des lieux par François Pinault pour héberger une partie de ses collections d’art contemporain. Un grand travail de restauration y est entrepris afin de remettre à l’honneur ce qui fut l’architecture de la bourse du commerce au XVIIème et XVIIIème siècle.

En hommage à la Halle aux blés, le lieu accueillera un restaurant nommé «La Halle aux grains» et c’est Michel Bras qui sera aux manettes.

On attend avec impatience l’ouverture de ce symbole de ce qui fut le ventre de Paris.

La Samaritaine – souvenirs, souvenirs

Pour tous ceux qui l’ont connue alors qu’elle était toujours en activité, La Samaritaine sera toujours associée à ce fameux slogan : « On trouve tout à la Samaritaine » !

La Samaritaine PARIS
La Samaritaine PARIS

Quant à sa fermeture en 2005, elle a créé un vide qu’aucun autre grand magasin parisien n’a jamais pu remplir. Le chantier fut interminable, les attentes n’en sont que plus élevées.

La Samaritaine 2021
La Samaritaine 2021

Aujourd’hui tout semble prêt pour que ce symbole du commerce parisien puisse rouvrir ses portes. Du plus grand des grands magasins parisiens il s’est transformé en un lieu protéiforme. Un hôtel de luxe, le Cheval Blanc, est installé sur l’intégralité de la façade donnant sur la Seine. Des espaces shopping de luxe seront proposés,  bien loin de l’offre d’antan. La beauté sera  mise à l’honneur, ainsi que la gastronomie. Enfin, des logements sociaux ont été créés, ainsi qu’une crèche.

Autant dire que la Samaritaine d’aujourd’hui n’aura que ses magnifiques structures Art Déco en commun avec celle qu’elle fut au siècle dernier.

 

Nikos Aliagas- les parisiennes

Nikos Aliagas – les parisiennes s’expose sur les grilles de l’Hôtel de Ville de Paris à partir du 20 avril.  L’exposition pourrait tout simplement s’intituler « Parisiennes je vous aime ». Partons à la rencontre de celles qu’il a choisies pour raconter les parisiennes et leurs histoires.

Les parisiennes - photo par Nikos Aliagas
Les parisiennes – photo par Nikos Aliagas

Nikos Aliagas – les parisiennes

Au fil des années Nikos Aliagas nous a habitués à des expositions photos dans notre belle capitale. Aujourd’hui c’est sur les parisiennes qu’il a choisi de pointer son objectif. Né à Paris, elles ont habité son quotidien depuis l’enfance. Il les observait, les admirait, et c’est donc naturellement qu’aujourd’hui il leur rend un hommage photographique. Tour à tour fasciné, admiratif ou ému, Nikos partage ces moments saisis au fil de ses déambulations et de ses rencontres parisiennes.

Les parisiennes - photo de Nikos Aliagas
Les parisiennes – photo de Nikos Aliagas

Il le dit lui même, les parisiennes sont l’essence même de la cité. Je ne peux que valider cette affirmation à 100% ! Son appareil photo, il ne le quitte jamais. Et c’est avec lui qu’il raconte, transmet ses émotions.

Parisienne - photo par Nikos Aliagas
Parisienne – photo par Nikos Aliagas

Nikos Aliagas – LA parisienne

En visitant cette exposition en plein air, vous allez croiser des portraits de mères et de grands-mères, d’étudiants ou de professionnelles dans des univers aussi divers que la coiffure, l’hôpital, le sport ou la police. 

Je me suis alors demandée s’il y en avait une, une parisienne, que Nikos aurait aimer croiser, celle qui manquerait à sa galerie de portraits de femmes.  Et j’ai également voulu savoir si pour lui il y avait une définition de LA parisienne. Je lui ai donc posé la question, et il a eu l’extrême gentillesse de me répondre.

« Pour moi la parisienne n’est pas une image posturale… Ce n’est pas le life-style que je recherche mais les histoires. Des tranches de vie de femmes de tous les jours qui ne cherche ni la lumière, ni la reconnaissance. Hors dans mon objectif, je les reconnais pour ce qu’elle nous raconte comme histoire, dans un regard on peut lire les plus belles histoires. 

Kiki de Montparnasse - Man Ray
Kiki de Montparnasse – Man Ray

J’aurais aimé photographier Kiki Montparnasse, elle fut la muse des plus grands dans les années 20… De Modigliani à Man Ray. Elle savait tout faire, elle était chanteuse, actrice, danseuse, modèle et actrice. Une femme libre ! Hemingway avait écrit sur elle aussi. »

Merci à Nikos Aliagas pour ces superbes images, et pour son indéfectible disponibilité.

Les parisiennes – à partir du 20 avril
Grilles de l’Hôtel de Ville rue de Rivoli 75001 Paris

Le chat de Geluck aux Champs Elysées

Si vous avez eu l’occasion de passer par les Champs Elysées, vous avez forcément aperçu ces chats géants qui observent les passants. Vous vous êtes même sans doute arrêtés pour les regarder de plus près. Après tout, les occasions de « visiter » une exposition sont rares, alors pourquoi bouder son plaisir. C’est donc le chat de Geluck en 3D version géante qui vous a séduits. Mais que fait-il sur la plus belle avenue du monde ?

Le chat de Geluck
Le chat de Geluck

Le chat de Geluck aux Champs Elysées – mission accomplie

Cette exposition répond clairement à la fameuse maxime : « on est jamais mieux servi que par soi-même« . En effet, chacun de ces chats est proposé à la vente pour la modique somme de 300 000 à 400 000 euros. Mais pas la peine de se précipiter, la plupart d’entre eux sont déjà vendus. Philippe Geluck assure qu’il ne touchera rien à titre personnel. Par contre, les sommes encaissées participeront au financement du musée que l’artiste belge souhaite ouvrir en 2024 à Bruxelles.

La Mairie de Paris garantit par ailleurs que cette exposition n’a rien coûté au contribuable parisien, Philippe Geluck en ayant assumé le financement.

Maintenant que nous sommes rassurés sur les aspects financiers, il ne reste plus qu’à profiter. En déambulant depuis la place de la Concorde, on peut donc admirer 20 sculptures du personne signature de Geluck : le Chat. Les sources d’inspiration de Geluck sont multiples.

Geluck - Tutu et Grominet
Geluck – Tutu et Grominet

Sa danseuse est un clin d’oeil  à La Danseuse à la barre de Botero, son illustre prédecesseur qui a également exposé sur les Champs Elysées en 1992.

Le martyre du chat - Philippe Geluck
Le martyre du chat – Philippe Geluck

Quant à son chat transpercé de crayons, il est un hommage aux victime de Charlie Hebdo.

Est-ce une ode au personnage fétiche de l’artistel’illustration de la démesure d’un égo ou simplement le fruit de considérations bassement matérielles ? L’évènement fait polémique. Mais une chose est sure, les statues font sourire la plupart de ceux qui les admirent. Pari gagné donc si l’évènement apporte un peu de légèreté dans un contexte pesant.

Le chat – processus créatif

On pourrait penser que cette exposition de sculptures était une première pour Philippe Geluck dont on connait principalement les  croquis humoristiques et les bandes dessinées.

Son Chat à l’humour plein d’ironie fait son apparition  en 1983 dans un supplément du journal belge Le Soir . Depuis cette date, Geluck a publié vingt et un albums  qui ont tous remporté un franc succès.

Mais en fait sa première version de sculpture du Chat date de 1988 lorsqu’il lui donne vie à partir de terre glaise. Un moulage permet alors de fabriquer une cire qui aboutit au résultat final en bronze.

Pour ses sculptures monumentales, une vingtaine d’étapes a été nécessaire. Du premier croquis à l’oeuvre finale, mesurant jusqu’à 2m80 et pesant entre 800 et 1200kgs. La fabrication en a été 100% locale, réalisée en Belgique à l’aide d’artistes et artisans belges.

le Chat Déambule - Philippe Geluck
le Chat Déambule – Philippe Geluck

Quand elles quitteront les Champs-Elysées, le 9 juin 2021, ce sera pour rejoindre Bordeaux où l’exposition sera inaugurée le 17 juin.

En attendant, pour en savoir plus sur chacune des statues, une application mobile permet accéder à des fiches descriptives de chacune d’entre elles.

Bonne balade !

L’Hôtel de la Marine – réunion de chantier

Nous avons tous déjà admiré la parfaite symétrie des deux façades qui encadrent la rue Royale sur la place de la Concorde. Mais connaissons nous leur histoire, et en particulier celle de ce que l’on connait aujourd’hui sous le nom d’Hôtel de la Marine ? Ce n’était pas mon cas.  Pourtant, alors que le chantier de restauration est entrain de prendre fin,  j’ai eu la chance de pouvoir le découvrir et de rencontrer tous ceux qui oeuvrent à la renaissance du lieu. Quel bonheur de pouvoir partager ces découvertes avec vous !

L’Hôtel de la Marine – un peu d’histoire

Tout commence avec Louis XV. Ce roi ne supporte pas de ne pas avoir sa propre place royale !
C’est donc décidé, lui aussi pourra revendiquer une statue qui trônera au centre d’une place qui portera son nom. La statue est érigé aux portes de Paris, à l’extrémité du jardin des Tuileries. Quant à la place, il va falloir la créer de toutes pièces. Elle sera nommée : place Louis XV.
Anonyme. Place de Louis XV. Dédié au Roi. Eau-forte. Paris, musée Carnavalet.
Anonyme. Place de Louis XV. Dédié au Roi. Eau-forte. Paris, musée Carnavalet.

Une fois la statue équestre du souverain en place, deux façades sont érigées afin de la mettre en valeur,tel un décor de théâtre. Il n’est pourtant pas question d’en rester là. Derrière la façade de droite le roi entreprend la construction d’un édifice qui deviendra le garde meuble de la couronne. C’est ici que sera orchestrée la vie des meubles royaux sous la responsabilité de l’Intendant qui logera sur place. Deux intendants s’y succéderont avant la Révolution. Mais en 1789 le roi Louis XVI et son gouvernement reviennent à Paris. Le ministère de la Marine va prendre ses quartiers dans ce que l’on connait aujourd’hui comme l’Hôtel de la Marine jusqu’à 2015.

Lorsque le ministère de la Marine rejoint Balard, on dit que les marins postés place de La Concorde seraient restés à leur poste jusqu’à la dernière seconde avant de finalement quitter les lieux.

C’est  le Centre des Monuments Nationaux qui remporte l’appel d’offre de rénovation de ce lieu patrimonial. Le chantier lancé doit arriver à terme dans le courant du mois d’avril. Partons donc ensemble à sa découverte avant la réouverture des portes.

L’hôtel de la Marine – la visite du chantier

Comme pour chaque chantier, quand la date cible est proche, on perçoit une certaine effervescence, aussi bien dans les cours intérieurs, que les couloirs ou encore l’escalier d’honneur. Il en va de même pour la loggia et les appartements des intendants.  Chacun s’affaire à sa tâche, qu’il s’agisse de démonter les échafaudages, nettoyer les zones où le travail est terminé, et surtout apporter les dernières touches pour atteindre la perfection.

C’est ainsi que j’ai pu découvrir des les vestiges de temps passés alors qu’ils reprenaient leurs couleurs d’origine sous les mains expertes des meilleurs artisans d’art de France.

La visite commence. Le parti pris de la restauration a été de sonder chaque mur,  retrouver ainsi les peintures d’origine et les révéler en préservant la patine du temps. A certains endroits les artisans ont pu dévoiler jusqu’à 18 couches de peinture avant de découvrir l’originale.

Hôtel de la Marine - 13 couches de peinture
Hôtel de la Marine – 13 couches de peinture
Jusqu’à 500 artisans ont oeuvré sur place et participé à révéler les trésors dissimulés derrière décors, cloisons et ajouts effectués par le ministère de la Marine. Incroyablement tout a été préservé au fil des siècles, attendant juste de revoir la lumière du jour. Ainsi, au 1er étage une découverte magique : le cabinet doré. Au temps du ministère, une superbe cuisine professionnelle en inox avait pris possession des lieux.
Mais lorsqu’elle a été démontée, elle a laissé la place aux magnifiques décors du  XVIIIème siècle.
L’escalier d’honneur retrouve sa splendeur, et permet d’accéder à la galerie des ports de guerre, la galerie dorée,  pour mener au salon d’apparat de la Marine.
Hôtel de la Marine - escalier d'honneur
Hôtel de la Marine – escalier d’honneur
Chaque dorure reprend son éclat grâce aux gestes délicats des doreuses.
Et il y a de la poésie dans chacun de leurs mouvements.
Certains espaces affiches une sobriété d’une modernité inattendue, d’autres dissimulent des pièces cachées permettant d’espionner les conversations. N’ayez crainte, tous les secrets vous seront dévoilés dès que vous visiterez les lieux !
Hotel de la Marine - le couloir vers le bureau de l'intendant
Hotel de la Marine – le couloir vers le bureau de l’intendant
Quant à la loggia qui domine la place de la Concorde, elle est à couper le souffle.
 La visite prend fin sur une note libertine. Il faut traverser le cabinet privé du 1er intendant qui recevait ses conquêtes dans cette pièce exigüe couverte de miroirs du sol au plafond !

L’hôtel de la Marine – un lieu comme il n’en existe pas

Le CMN, gestionnaire de l’ensemble du lieu, a fait le choix de se propulser dans l’avenir en imaginant une approche multi-facettes pour ce lieu multiple tout en s’assurant d’un modèle économique solide.

Lieu patrimonial ouvert à la visite, espace artistique en collaboration avec la collection Al Thani, lieu de vie et de travail avec les espaces de coworking aux 2ème et 3ème étage, ainsi que les restaurants et la libraire seront les propositions multiples à disposition du public.
La visite s’effectuera avec un casque en son spatialisé qui accompagne le visiteur pendant toute la visite : le confident. Les éléments perturbateurs sont ainsi éliminés pour que le visiteur puisse se concentrer sur la visite. Les explications se déclenchent d’elles même au passage d’un espace à l’autre et s’adaptent au positionnement du visiteur dans l’espace.
Le parcours est scénarisé, des comédiens content la visite plongeant ainsi le visiteur dans le XVIIIème siècle.
Les cours ouvertes au grand public proposeront un café,un restaurant et une librairie accessibles sans visiter l’Hôtel.
L’Hôtel de la Marine s’intégrera au quotidien des parisiens de jour comme de nuit. En effet, la cour d’Honneur sera ouverte pour permettre un  passage direct de la rue Royale à la place Concorde.
Une façon inédite de croiser l’histoire avec un H jour après jour.
Vivement l’ouverture !
 Hôtel de la Marine 2 Place de la Concorde 75008 Paris
 article sponsorisé

Librairie Le Pont Traversé – qu’est-elle devenue ?

La librairie Le Pont Traversé est avant tout une façade connue de tous le promeneurs du jardin du Luxembourg. Comment ne pas s’arrêter devant cette superbe devanture qui revendique fièrement son nom et offre au passant un décor de têtes de boeuf sculptées et plaques émaillées, vestiges de la boucherie qui l’a précédée. Mais savez-vous ce qu’elle est aujourd’hui ?

Le Pont Traversé
Le Pont Traversé

Le Pont Traversé – un peu d’histoire

C’est le poète-écrivain surréaliste  Marcel Béalu qui créé la librairie « Le pont Traversé » en 1933, choisissant de lui donner le nom d’un recueil de contes de Jean Paulhan. La librairie s’installera rue de Vaugirard en 1973. Elle succède ainsi à une boucherie à la devanture si emblématique qu’elle est classée monument historique. Marcel Béalu puis sa femme ont ainsi accueilli les amateurs de livres rares et d’occasion jusqu’en décembre 2019, date à laquelle la femme du poète, Marie-José Comte-Béalu, a pris sa retraite. Petit à petit on a pu voir l’espace se vider de ses amoncellements de trésors littéraires. Vide, elle attendait un repreneur.

Le pont Traversé – coffee shop parisien

C’est chose faite. Voilà donc 3 semaines que Le Pont Traversé à rouvert ses portes. Premier soulagement pour ceux, comme moi, qui ignoraient que la façade était classée : à l’extérieur, rien n’a changé. Les têtes de boeufs entourent toujours la porte d’entrée. L’enseigne aussi est toujours là. En échangeant avec la nouvelle maitresse des lieux j’apprends qu’elle a eu obligation de préserver les décors de la façade, mais aussi le nom de cette nouvelle adresse.

A l’intérieur, l’espace s’est vidé, permettant de remettre en valeur les carrelages historiques de la boucherie d’antan. Un comptoir, quelques tables, et des rayonnages. Mais ce sont des produits d’épicerie qui ont remplacé les livres.

Aujourd’hui bien sur, impossible de s’attabler, mais il existe une offre à emporter. Le café Ten Belles pour votre latte ou votre expresso.

Des pâtisseries maison sont proposées tous les jours. Pour le salé, soupes, salades, burgers et pitas en tous genres.

Le Pont Traversé - menu
Le Pont Traversé – menu

Alors en attendant de s’installer sur place pour déguster un cookie ou une part de carrot cake, faites un petit détour après une promenade une Luxembourg !

Le Pont Traversé 62 rue de Vaugirard 75006 Paris

Galerie Roger-Viollet – documenter le monde

La galerie Roger-Viollet est bien plus qu’une galerie. C’est avant tout un fonds d’archives photographiques d’une richesse unique. Mais c’est également une histoire familiale, si riche et à la fin si tragique !

 

Galerie Roger-Viollet – une histoire photographique

L’agence Roger-Viollet existe depuis 1938. Tout commence par une histoire de famille, entre un père et sa fille. Henri Roger est chimiste, passionné de photographie, inventeur de divers procédés photographiques tels que la bi-location et la tri-location (superposition d’images) . En 1887 et 1900 il couvre les expositions universelles. Mais lorsqu’il décide de monter une exposition basée sur ses tirages, il constate qu’il ne dispose pas d’images des pavillons allemands. Le nationaliste qu’il est avait délibérément omis d’immortaliser ces installations.
Roger-Viollet - archives expositions universelles
Roger-Viollet – archives expositions universelles
 Hélène et lui partent donc en quête de clichés et tombent sur cette petite boutique parisienne qui en vend justement aux particuliers et en particulier aux étudiants des Beaux-Arts. Hélène qui se destinait à une carrière de journaliste décide alors de créer son agence. Elle rachète cette boutique qui devient l’adresse parisienne de l’agence Roger-Viollet. Sa vocation est et restera celle de documenter le monde et de vendre les droits des images. Elle et son mari Jean Fischer voyageront pour photographier ce qui manque à leurs archives. Mais sa force est avant tout d’avoir acheté de multiples fonds de studios, de photographes indépendants ou encore d’entreprises spécialisées en cartes postales ou photos de spectacles.  Une de leur plus belles acquisition qui est venue s’ajouter aux 6M d’images déjà en stock : le fonds du quotidien France-Soir.
La fin des protagonistes de cette aventure de documentation unique est tragique. Jean Fischer assassine sa femme Hélène alors qu’elle a 84 ans. Il prétend d’abord qu’il s’agit d’un suicide mais est rapidement inculpé et incarcéré.
Le fonds complet est alors légué à la ville de Paris.

Galerie Roger-Viollet – aujourd’hui

Après les difficultés classiques liées à un héritage, la Ville de Paris fini par récupérer le fonds . En 2019 elle décide de privatiser la partie commerciale ainsi que l’exploitation du fonds. Le projet vainqueur propose une valorisation financière mais aussi patrimoniale, incluant l’ouverture d’une galerie permettant de partager les merveilles dont elle dispose  avec le grand public.

C’est ainsi que les locaux qui n’abritaient que des bureaux et n’avaient jamais été ouverts aux visiteurs ont été modifiés pour permettre l’accueil des passionnés de photographie. Des expositions temporaires y seront également organisées.

Alors comment ça marche ?
Des centaines de boites contenant des milliers de clichés sont alignés sur les rayonnages, à portée de main. Vous avez une passion , un sujet de prédilection ? Identifiez la boite, et vous pourrez alors accéder à toutes les photos disponibles à l’intérieur. Attention, c’est addictif !
J’ai craqué pour une des multiples archives étiquettées « Notre-Dame« , et je n’ai pas été déçue !
On peut admirer, mais aussi s’offrir un tirage. Parce que l’agence a déjà numérisé plus d’un million de ses images,  le tirage sur place est même possible. Vous identifiez la photo, elle est imprimée (A4, A3 ou A2 sur place) et vous repartez avec ! Il y a tant d’images que c’est la garantie d’avoir un cliché quasi unique, un pan d’histoire rien que pour soi. Une merveilleuse idée de cadeau également. 
Pour exemple, un tirage A4 vaut 130€ ou 160€ encadré et concernant les photos de l’exposition en cours, pour un tirage 30×30 le prix est de 230€ ou 260€ encadré .

Galerie Roger-Viollet – les voyages d’Hélène

Aujourd’hui est présentée la première exposition photos de la fondatrice de la galerie. Hélène et son mari photographiaient. Pourtant, ils ne revendiquaient aucune notion artistique. Pour eux, la photographie participait avant tout à un travail documentaire.
Ils font tous les deux le choix du Rolleiflex, estimant que ses tirages carrés sont de meilleure qualité, en particulier pour leurs clients potentiels.
Dans les photos d’Hélène, on perçoit une humanité, une empathie avec son sujet. Bien que les images ne soient pas signées, sur certains négatifs un »h » permet de les identifier.
La galerie expose donc ici certains de ses clichés pris à travers le monde dans lesquels on perçoit indéniablement des références à certains grands photographes humanistes de l’époque.
Exposition « les voyages d’Hélène » jusqu’au 26 juin 2021
Galerie Roger-Viollet 6 rue de Seine 75006 Paris
du mardi au samedi de 11h00 à 17h30 (horaires couvre-feu)

jeans 1083 – des jeans et bien plus encore

La marque de jeans 1083 existe depuis 6 ans et n’a cessé de grandir, toujours fidèle à ses valeurs de responsabilité humaines ainsi qu’écologiques. Au commencement était le jean. Mais très vite la gamme s’est élargie et on peut désormais la découvrir dans le Marais. Direction le 114 rue de Turenne.

jeans 1083 - boutique rue de Turenne
jeans 1083 – boutique rue de Turenne

Jeans 1083 – la génèse

Après une première expérience dans la mode éthique, c’est en 2013 que Thomas Huriez Thomas et son frère Grégoire décident de créer 1083, une marque de jeans et chaussures éco-conçus et fabriqués en France.

Ils sont animés par la volonté de produire en France, en valorisant les savoir-faire, et en agissant de façon responsable à tous les niveaux. Que ce soit le choix du coton bio depuis le premier jour, la façon de délaver les jeans au laser, ou le recyclage des étoffes, tout le processus de est mis au service d’une mode raisonnée. Et ça marche puisque l’entreprise 1083 compte désormais 150 salariés !

Jeans 1083 – nouveau projet en cours

Depuis le premier jour, le coton utilisé pour fabriquer les jeans 1083 est bio, certifié GOTS.  Ce coton provient de Tanzanie, du Bénin ou du Mali, où l’irrigation est raisonnée.  Mais la relocalisation de cette matière première est impossible pour des raisons climatiques. Cependant, on sait peu que la France est le premier producteur au monde de Lin, tout en ne disposant plus de filature française depuis 2005.

C’est donc à cette matière première que s’attaque 1083. Le projet Linpossible a donc pour objectif de réunir les forces industrielles et financières pour organiser le retour de la filiale complète en France.

1083 – la boutique parisienne

En 2018 la marque 1083 ouvre sa première adresse parisienne. L’occasion parfaite pour aller découvrir l’intégralité de la gamme proposée, des jeans aux sneakers en passant par les Tshirts ainsi que les shorts et les jupes.

Boutique 1083 Paris
Boutique 1083 Paris

Ici, tout est mis en oeuvre pour que nous puissions comprendre la démarche de la marque. Comme par exemple avec le recyclage de nos vieux jeans.

recyclage jeans 1083
recyclage jeans 1083

Ou encore l’origine du nom de la marque : parce que rien n’est produit à plus de 1083 kms de chez vous !

1083kms maximum
1083kms maximum

Il y a donc les jeans, pour femmes et pour homme, avec tant de propositions de coupes que le jean parfait pour vous est forcément là.

Et puis il y a aussi les sneakers, moins connus que les jeans mais fabriqués sur la base des mêmes valeurs.

Alors c’est le moment de repenser votre garde-robe et de vous offrir un look integral 100% responsable.

Jeans 1083 114 rue de Turenne 75003 Paris

Une voiture électrique à Paris : la solution ou le début des problèmes ?

Naïvement j’imaginais que la voiture électrique à Paris était l’avenir. Après tout, l’autonomie moyenne des petits modèles électriques convient si bien aux trajets d’une citadine ! Et puis, il y a des bornes pour la recharger partout dans la capitale…Oh, wait!!

Véhicule électrique à Paris – l’abonnement

Dans un élan d’optimisme absolu, je pensais que tous les bornes Autolib avaient été remplacés par un nouveau système qui était devenu la norme unique de la capitale. Et bien pas du tout ! Certes les prises Autolib ont été remplacées et c’est la mairie de Paris qui a repris tout (ou partie) de ce dispositif.
C’est donc une première option pour charger son véhicule : les bornes BELIB. Pour y avoir accès, il faut prendre un abonnement sur paris.fr. Ou pas, et cela a un impact sur le tarif à la minute (nous y reviendrons)
Cela étant dit, on a pas forcément une station à proximité de chez soi, le nombre de places disponibles est limité, et puis c’est si pratique de charger son véhicule dans un parking.
Nous en venons donc au deuxième dispositif : les parkings Indigo et leur offre de recharge Alizée.
Là encore, il faut prendre un abonnement sur un autre site encore.
Si toutefois vous trouvez pratique de garer votre véhicule dans la rue pour le charger, il y a encore une autre option : les « bornes de recharge » Mairie de Paris. Attention, il s’agit là d’un dispositif différent des Belib, pourtant aussi gérées par la ville.
Nous en sommes donc à 3 abonnements potentiels. Alors vous me direz : il suffit d’en prendre un, le plus proche de chez moi. Après tout, il n’est pas nécessaire de la charger si souvent que ça !
Certes, mais là nous avons mis le doigt sur un second sujet : les places disponibles et compatibles pour charger son véhicule.

Véhicule électrique à Paris – chargement de la batterie

On peut effectivement rêver de charger sa voiture simplement, toujours au même endroit. Sauf que… Chaque station a un nombre très limité de places. Impossible de réserver, et le nombre de voitures électriques augmentant de façon exponentielle, les places sont souvent, très souvent, toutes occupées. Par ailleurs, comme si tout cela ne suffisait pas, la norme de branchement a évolué cette année. La prise T3, qui était la norme précédente, a été remplacée par la prise T2. C’est sans doute l’inspiration des techniques de changement de connectique en mode Apple qui a inspiré cette évolution. A moins que ce ne soit une obscure norme européenne. Quoiqu’il en soit, l’évolution a bien été répercutée dans les véhicules vendus en 2020 (une ZOE dans le cas présent). Sauf que les bornes publiques ont peu suivi. Du coup, même quand on trouve une place, elle correspond rarement au bon branchement ! Et il m’a fallu acheter un « vieux câble » pour être parée à toutes les éventualités.
Un jour peut-être le dispositif permettant un chargement aisé, uniforme et fluide sera en place. La question qui demeure est simple : QUAND ?

Charge éléctrique – les tarifs

BElib ( anciennement Autolib).

Alors là, je vous demande de vous concentrer, parce que ce n’est pas simple. Parce que le prix dépend de la possession ou pas du badge Belib, mais aussi de la durée du stationnement. Et c’est là le problème !

C’est d’ailleurs si confus, que cela peut aboutir à des sommes astronomiques pour un chargement, si, comme nous, on ne fait pas l’analyse détaillée de la tarification !

Parking INDIGO

Là, la tarification est un peu plus lisible. Le prix est donc de 0,25€ / 15 minutes, et pour 4€ maximum par session de charge. Quant à la carte elle vaut 10€.

Voiture électrique à Paris – les bornes en panne

J’ai évoqué la multitude de propositions d’abonnements, les problématiques de câblage, les coûts plus que confus des différentes propositions d’abonnement mais aussi de charge selon la durée et le dispositif choisi.
Mais il reste la cerise sur le gâteau : la gestion des bornes en panne. Là, le grand prix revient à la Mairie de Paris, pour ces deux dispositifs. Après tout, autant faire preuve de cohérence. J’ai deux exemples que chacun pourra vérifier. Le premier : la borne Belib de la rue Medicis. En panne depuis des mois, elle semble définitivement abandonnée à son sort. Deuxième cas : la borne « borne de recharge Mairie de Paris » place Jean Delay. Là, la durée du dysfonctionnement est pour l’instant plus courte. Mais par contre, impossible de le signaler à qui que ce soit. Quand on appelle le numéro qui est affiché sur la borne, il nous renvoie au 3975. Mais quand on appelle le 3975, aucune des propositions de choix ne concerne ce type de problème. quand au site paris.fr ou parisjecoute, il impose de fournir une adresse complète pour signaler un problème. Oui mais voilà, impossible de trouver une adresse avec un numéro pour cette borne qui est au milieu d’une petite place sans numérotation !
Vous l’aurez compris, mon enthousiasme des débuts s’est érodé.

Gustave&cie – horlogerie Made in France

Gustave&Cie, ce sont tout d’abord deux passionnés nés à Dijon. Gustave Eiffel est leur icône. C’est donc en hommage à l’un des plus célèbres natifs de leur ville qu’ils choisissent de choisir le nom de leur marque.  Au commencement, il y a maintenant près de 7 ans, était l‘amour du métal.  Et de charmants noeuds papillons qu’ils proposent encore aujourd’hui. Puis la marque a grandi, pour se spécialiser dans l’horlogerie made in France, élégante et abordable.

Horlogerie made in France – une nouvelle vision du temps

Les montres Gustave&Cie sont fabriquées en France, à Besançon, le coeur du savoir-faire horloger français. Ces montres ont été pensées pour proposer une approche innovante du temps qui passe. Elles réinventent pour nous la façon de lire le temps.

montre Gustave&Cie
montre Gustave&Cie

Les montres proposent un cadran 12 heures mais aussi 24 heures, pour un seul tour du cadran par jour pour cette aiguille unique qui donne toutes les informations.

Gustave&Cie - montre cadran 24 heures
Gustave&Cie – montre cadran 24 heures

La marque Gustave&Cie décline le made in France comme leitmotiv. Alors pour céder à la tentation, Il y a plusieurs options. Vous pouvez commander en ligne les modèles présentés. Mais vous pouvez également configurer votre modèle unique, en ligne aussi. Ou bien, pour les parisiens, il suffit de se rendre en boutique.

Gustave&Cie – l’adresse parisienne

C’est dans une rue discrète du XIVème arrondissement que Gustave&Cie a posé ses valises. Entre showroom et atelier de personnalisation, vous pourrez faire tous les choix sur place et repartir avec votre modèle à nul autre pareil !

personnalisation montre Gustave&Cie
personnalisation montre Gustave&Cie

Personnellement, je préfère, quand c’est possible, la personnalisation IRL. On peut prendre en main les divers, éléments, faire des essais et arriver finalement au résultat parfait.

Il faut choisir le diamètre de la montre, le type de cadran (12 heures ou 24 heures). Puis la couleur du métal et celle du fond d’écran, sans oublier le bracelet bien sur !

J’ai fait l’exercice, et voici le modèle que je m’offrirai peut-être un jour….

Et vous, envie de vous mettre à l’heure française ?

Maison Sarah Lavoine – la collection Tuileries

Une des adresses phare de Maison Sarah Lavoine se trouve rue Saint-Roch, à quelques pas des jardins des Tuileries. La rencontre était inévitable : Maison Sarah Lavoine sort une collection Tuileries directement inspirée de ces jardins historiques.

Maison Sarah Lavoine - collection TUILERIES
Maison Sarah Lavoine – collection TUILERIES

Maison Sarah Lavoine – la découverte des jardins

Le jardin des Tuileries est particulièrement apprécié des promeneurs. Il constitue un véritable havre de paix au coeur de la ville, tout en offrant des perspectives majestueuses, tant vers le Louvre que vers la place de la Concorde.

Tout commence il y a 450 ans lorsque Catherine de Médicis exproprie les exploitations de tuiles installées là à l’époque. Ce sont elles d’ailleurs qui donnent leur nom à ce jardin.

Catherine de Médicis construit tout d’abord un palais, le palais des Tuileries. Installé entre les deux ailes du Louvre, il n’en reste plus trace aujourd’hui : il fut brûlé lors de la Commune de Paris en 1870.

Devant son palais, elle créée un jardin, à l’italienne comme il se doit. Ce sont alors les fleurs qui dominent. Mais en 1658, une crue dévaste tout. Louis XIV décide alors de confier les espaces à André Le Nôtre.
Un changement esthétique majeur pour ce jardin, mais aussi la garantie de le protéger des crues à venir grâce à la terrasse au bord de l’eau qui permet la promenade, mais constitue également une digue très efficace !
Le nouveau jardin des Tuileries se décline donc en trois parties. Un grand carré de pelouses et de fleurs, suivi d’une partie forestière, arbres et bosquets. Et le tout se termine sur « le grand carré« , extrêmement dégagé et proposant un large bassin octogonal.
On peut affirmer que l’implantation centrale d’arbres choisie par Le Nôtre et se dirigeant vers la Concorde préfigure naturellement la création des Champs Elysées en 1694.
 Aujourd’hui à nouveau, les jardins évoluent. 92 arbres viennent d’être livrés pour les grands allées. Un travail sur biodiversité dans les massifs a été entrepris.
Comme par exemple avec la présence de graminées pour les massifs qui accueillent les insectes. Quant au choix des fleurs, il fait suite à des visites du musée.
Le bosquet principal totalement rénové a été inauguré en septembre. En périphérie on retrouve des bosquets plus sauvages.
Même celui qui entoure la statue de Charles Perrault est entouré de végétation libre et d’une clôture pour préserver la statue.

Maison Sarah Lavoine – la collection Tuileries

Le jardin des Tuileries a toujours été à la pointe de la modernité pour ce qui concerne la mode et le design. Aujourd’hui encore, il accueille les défilés de la fashion week, ainsi que de multiples évènements internationaux consacrés à la mode, l’art et et le design.

La collection Tuileries par Maison Sarah Lavoine s’inscrit dans cet esprit. Elle est le fruit d’une collaboration avec le Louvre, auquel le jardin des Tuileries est rattaché. Grâce à la mise à disposition par le musée des archives du jardin, Sarah Lavoine a pu s’inspirer de ce qui faisait l’essence même de ce lieu, de bosquets en bassins. Elle a imaginé ainsi des objets qui leur font écho .

Des imprimés renvoient aux jolies voiles colorés des petits voiliers du bassin central. Ou encore la reprise des bassins et bosquets en motifs géométriques qui se répètent à l’infini sur coussins et foulards. Sans oublier bien sur, les socles des statues des Tuileries qui inspirent les bougeoirs.

La collection est désormais disponible en boutique et en ligne.