Gauguin l’alchimiste – Grand Palais

Gauguin l’alchimiste – l’histoire de l’exposition

L’exposition Gauguin l’alchimiste réunit plus de 230 oeuvres de l’artiste, dont seules 54 sont des peintures.

Le ton est donc donné. On va découvrir ici les facettes méconnues de la production artistique de l’artiste.

C’est la première exposition à adopter l’angle de l’étude de la complémentarité des créations de Paul Gauguin. Ici, ce sont céramiques, sculptures, blocs de bois même qui côtoient gravures et dessins en complément des tableaux familiers ou plus méconnus.

Vase avec Leda et le cygne
Vase avec Leda et le cygne

Des oeuvres rassemblées des 4 coins du monde, du musée d’Orsay au Musée Pouchkine en passant par l’Art Institute de Chicago.

C’est en collaboration avec ce dernier qu’est née l’idée de cette exposition unique. L’Art Institute de Chicago détient un fonds extrêmement conséquent d’oeuvres graphiques de Gauguin, mises à disposition pour cette exposition. Pour les sculptures, et céramiques, c’est le musée d’Orsay qui est mis à contribution.

Gauguin l’alchimiste – le parcours de l’exposition

Il s’agit là d’un voyage. Dans le temps avec la fresque chronologique que l’on découvre dans la première salle et qui décrit le parcours de Gauguin. Voyage géographique, au gré des différentes destinations de l’artiste, mais aussi  un voyage dans son oeuvre bien plus multiple que je ne l’imaginais.

Le droit d’oser, c’est ce qu’il revendique et c’est ainsi que l’exposition commence. Avec cette revendication qu’il clame et met en oeuvre de Paris à la Bretagne puis jusqu’aux îles.

On découvre ses premières inspirations dans la première section de l’exposition : la fabrique des images. Ici, dans le laboratoire des formes, on découvre ses débuts avec ce Degas dont il reprend certains motifs dans plusieurs de ses oeuvres.

Pissarro sera son guide et celui qui le lancera dans le monde des impressionnistes.

Il s’inspirera un temps de ses oeuvres.

Camille Pissarro - la bergère bretonne
Camille Pissarro – la bergère
Paul Gauguin - la bergère bretonne
Paul Gauguin – la bergère bretonne

On observe déjà les allers retours d’un support à un autre, la façon dont chacune de ses créations alimente l’autre.

De l’esquisse au tableau.

Et de l’objet lui même à sa représentation.

La deuxième section se concentre sur sa période bretonne.

Ici prennent forme ses variations sur le motif.

D’un support à un autre. Du bois à la céramique comme sur cette oeuvre en céramique et son pendant sculpté.

Cette exposition peut être hautement ludique si l’on se lance dans une chasse aux représentations similaires dans des oeuvres si multiples.

Ou encore en cherchant le mélange des oeuvres quand Gauguin se met en mode Inception

Changeons d’étage, pour entrer dans l’univers des îles. Un premier voyage à Tahiti permet à Paul Gauguin de construire sa première imagerie de la vie tahitienne. Habitée de douceur, simplicité, et jeunes filles pures et en harmonie avec la nature.

Cet imagier des tropiques met également en lumière le manuscrit de Gauguin, Noa Noa, journal de ses voyages riche en illustrations de sa main.

Noa Noa
Noa Noa

L’exposition se finit par « En son décor » et le lieu où Paul Gauguin finira sa vie : la maison du jouir.

Gauguin l’alchimiste – Gauguin sauvage et sulfureux ?

Parce qu’il faut le dire, l’histoire de Paul Gauguin est faite de rencontres et de ruptures assez violentes.

Commençons par Pissarro, son mentor, son modèle, celui qui le lance dans la sphère artistique parisienne.

Et puis il se fâche avec lui, brutalement, définitivement, tel l’élève qui soudain veut dominer son maître.

Entre temps, ou serait-ce en même temps, c’est aussi avec Paul Signac qu’il se brouille pour ne plus jamais revenir sur cette rupture.

En 1888, c’est chez Vincent Van Gogh qu’il s’installe à Arles. Un tête à tête qui se terminera comme on sait : Vincent Van Gogh se coupera une oreille.

Et puis il y a sa relation aux colonies, et aux « bons sauvages » comme il les a décrits.

Gauguin, un homme complexe, dans son oeuvre comme dans sa personnalité.

Gauguin l’alchimiste du 11 octobre 2017 au 22 janvier 2018

GRAND PALAIS, GALERIES NATIONALES
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

 

Salon Révélations – rencontre avec une créatrice

Salons Révelations – Rencontre avec la création

Le salon Révelations est la biennale internationale des métiers d’art et de créations.

400 exposants internationaux, et 45000 visiteurs qui iront à la rencontre d’artisans d’art qui exposeront ici le fruit de leur savoir faire.

Il se tiendra cette année au Grand Palais, du 4 au 8 mai, pour cette 3ème édition qui mettra à l’honneur tout particulièrement la vitalité de la création au Chili.

Le Chili donc, mais aussi des artisans et créateurs du monde entier, et de la France en particulier.

Une de ces créatrices s’appelle Marie Berthouloux. Sa spécialité : le design de mode, textile et broderie.

Shot with DXO ONE Camera

Salon Révélations – Rencontre avec une créatrice

J’ai eu le plaisir et le privilège de rencontrer Marie Berthouloux dans son atelier du Vème arrondissement.

Marie Berthouloux a le textile dans la peau. Elle brode, transforme la matière, souligne des structures, redonne vie au textile et l’ennoblit.

Portrait de Marie Berthouloux

Elle commence des études de design mais l’angle textile lui manque dans l’approche du vêtement, et la frustration de ne pas trouver les textiles qu’elle recherche finit par la convaincre d’enrichir son cursus : un DMA (diplôme des Métiers d’Art) sur le textile. Là, elle apprend la broderie, mais aussi le tissage, le tricot et tout se qui touche de près ou de loin à la matière.

Sa préférence va au travail du cuir et elle le réinvente, le fait vivre, comme on pourra le voir avec les pièces qu’elle présentera lors du Salon Révelations.

Pour présenter sa marque, Ekceli (Regard braqué en espéranto)  et son savoir faire, elle fabrique des échantillons et les propose à ses clients. Du cuir brodé, du cuir en tie and dye. Mais aussi de la broderie d’or, de fils, et tout ce que son imagination et son talent lui autorisent.

Un langage universel en quelque sorte.

Marie Berthououx et Ekceli au Salon Révélations

Marie Berthouloux sera donc présente au salon Révélations.

Cette participation a été rendue possible par la Fondation d’entreprise Banque Populaire qui propose une bourse à des créateurs dont le projet est un vrai projet de vie .

C’est par le biais de cette fondation qu’elle sera présente au salon avec 4 autres artisans.

Elle a eu champ libre pour les pièces présentées.
Et elle a choisi des gants, en cuir bien sur, et des panneaux muraux.

Nous pourrons les découvrir sur place mais en voici un aperçu.

 

Salon Révélations du 4 au 8 mai 2017

Grand Palais Avenue Winston Churchill 75008 Paris

Grand Palais des glaces – #SamsungLifeChanger Park

Grand Palais des Glaces

Pour la 3ème année consécutive, le Grand Palais accueille la plus grand patinoire indoor du monde.

Cette nef, spectaculaire à chaque occasion, devient un spectacle à couper le souffle dans cette configuration lumineuse et éblouissante.

grand Palais des Glaces
grand Palais des Glaces

Amateurs de patinage, novices et experts pourront se rencontrer sous cette voûte éclatante pour une expérience inoubliable.

Patinoire - Grand Palais des Glaces
Patinoire – Grand Palais des Glaces

A cette expérience unique s’ajoute l’expérience Samsung : la réalité virtuelle dans tous ses états.

En effet, Samsung profite de ce cadre unique pour faire découvrir la réalité virtuelle à tous ceux qui le souhaitent au travers d’expériences de sports extrêmes.

Et quand on voit les postures et réactions des testeurs de la première heure, cela donne indéniablement envie d’essayer!

Alors, que vous soyez adeptes de réalité réelle ou de réalité virtuelle, l’expérience du Grand Palais des Glaces est pour vous.

Vous pourrez accéder à la patinoire :

le matin de 10h00 à 13h00 (15€  adulte, 12€ enfant – patins compris )

après midi de 14h00 à 20h00 ( 20€ adulte, 12€ enfant – patins compris )

Le soir, tarif unique de 27€ jusqu’au bout de la nuit ( 21h00 – 02h00) avec éclairages, DJ set)

Grand Palais des Glaces Avenue Winston Churchill 75008 Paris jusqu’au 2 janvier 2017

Les Yogis du Cœur – Mécénat Chirurgie Cardiaque

Les Yogis du Coeur

Mécénat Chirurgie Cardiaque Enfants du Monde permet à des enfants souffrant de malformations cardiaques de venir en France et d’être opérés lorsqu’ils ne peuvent être soignés dans leur pays d’origine par manque de moyens financiers et techniques

Depuis 2014 Les Yogis du Cœur proposent un nouveau rendez-vous solidaire autour du Yoga. Bien-être et bonne cause dans un lieu exceptionnel. Les deux années précédentes cet évènement s’était tenu à l’Orangerie du Château de Versailles, et cette fois c’est la Nef du Grand Palais qui accueillera l’évènement.

les Yogis du Cœur
les Yogis du Cœur

Une  séance qui durera 1h30 et sera animée par un collectif de professeurs bénévoles.

Elle comprendra des exercices de respiration, un enchainement dynamique de postures de yoga traditionnelles et une session de relaxation. Accessible à tous, y compris aux débutants et aux enfants.

Objectif visé
Pour cette date anniversaire, les 20 ans de l’association, Mécénat Chirurgie Cardiaque souhaite réunir 2000 participants.

Le Grand Palais

Tout le monde le connaît, mais le connait-on vraiment ?

Construit pour l’Exposition universelle de 1900 et consacré « par la République à la gloire de l’art français », il a été classé monument historique en 2000. Spectaculaire avec ses 77 000 m², connu pour sa verrière aussi spectaculaire que lumineuse et son imposante charpente métallique, il accueille très régulièrement grands événements et expositions. A venir par exemple cette année : la FIAC du 20 au 23 octobre 2016, ou encore Paris Photo du 10 au 13 novembre, et même le Grand Palais des Glaces du 14 décembre au 2 janvier !

Un lieu rêvé pour les Yogis du Cœur !

Alors, dimanche 9 octobre, seul, en couple ou en famille, venez vous détendre et faire une bonne action dans un cadrte que le monde entier nous envie !

Les Yogis du coeur – le programme

10h : Ouverture des portes, accueil
11h précises : début de la séance de yoga d’1h30 ouverte à tous (débutants bienvenus)

Tarifs et conditions de participation :
• Tarifs adultes :
25€ : Session de yoga (Tee-shirt collector en coton bio YUJ offert)
55€ : Session de yoga + tapis de yoga en liège Nature & Découvertes (Tee-shirt collector en coton bio YUJ offert)
• Tarif mini yogi :
15€ pour les 6-12 ans

100% des fonds reversés à l’association pour l’opération d’enfants atteints de malformations cardiaques
Inscriptions sur : www.mecenat-cardiaque.org/yogisducoeur

Grand Palais  Avenue Winston Churchill 75008 Paris

Monumenta 2016. Huang Yong Ping

L’exposition Monumenta édition 2016 a ouvert ses portes.

L’enjeu pour l’artiste est multiple. Parce que concevoir une oeuvre d’art dans un lieu qui est lui même si présent, si somptueux, si merveilleusement exceptionnel, c’est un défi difficile à relever.

Monumenta 2016
Monumenta 2016

Faut-il faire oublier le lieu pour donner la part belle à l’oeuvre seule ? Ou faut-il mettre sa création au service d’un lieu si unique ?

Commet faire cohabiter en permettant aux deux éléments de se sublimer mutuellement ?

Les artistes des éditions précédentes ont chacun fait leur choix. Avec, en ce qui me concerne, un vrai coup de coeur pour Anish Kapoor dont le leviathan s’était installé dans la nef pour un échange et un dialogue parfait.

Aujourd’hui donc, c’est l’artiste chinois Huang Yong Ping qui se livre à l’exercice.

Le nom de son oeuvre : Empires.

Le message : il représente ce qu’il décrit comme la modification du monde, les métamorphoses des puissances politiques et économiques.

Des explications détaillées sont données quand à la symbolique du bicorne napoléonien qui trône au centre de l’installation, la symbolique du serpent, ou encore de ces dizaines de containers installés en allées monumentales.

Des détails très techniques sont également communiqués, en particulier le poids et la taille du bicorne par exemple.

Monumenta

Mais, si on y pense, je n’ai pas souvenir d’avoir jamais vu mentionner le nombre de pots de peinture utilisé pour un Van Gogh ou un Matisse lors des expositions de leurs oeuvres. Bref.

En fait, la vraie question pour moi est :  qu’est-ce qu’on ressent là dedans ?En ce qui me concerne, je dirais de la perplexité.

L’installation est véritablement monumentale, elle envahit l’espace et l’habite parfaitement.

Monumenta 2016
Monumenta 2016

Certains ont déjà trouvé comme faire de ces containers un setting parfait pour une séance photo improvisée ….

Monumenta36

Quant à moi, comme toujours, j’aime prendre de la hauteur, et observer d’un autre angle.

Là, on a presque le sentiment que le serpent se met en mouvement… Et si c’était le cas ? Et si je partais sur ses traces dans la ville plutôt que de lui tourner autour dans cette superbe cage…

Enfin, une dernière chose : surtout, attendez que le soleil brille pour aller découvrir cette oeuvre. L’expérience montre que toutes les installations, même les grues de montage entre deux expositions, sont sublimées par le ciel bleu et la lumière du soleil.

Monumenta 2016 Grand Palais – la nef 

08 Mai 2016 – 18 Juin 2016

Art Paris Art Fair

Art Paris Art Fair est un évènement incontournable des grandes foires artistiques qui se déroulent à Paris chaque année, et en particulier au Grand Palais. Cette foire s’est déroulée il y a deux semaines maintenant.

Le principe est le suivant, tel que décrit sur le site de l’évènement :

Art Paris Art Fair est le rendez-vous incontournable de l’art moderne et contemporain au printemps à Paris qui rassemble cette année 143 galeries de 22 pays. Fidèle à son concept du régionalisme cosmopolite initié il y a quatre ans, l’édition 2016 explore le territoire européen et ses scènes singulières de Marseille à Milan, de Munich à Zürich tout en accueillant la création venue de rivages plus lointains notamment d’Azerbaïdjan, de Colombie et d’Iran, non sans oublier la Corée, pays invité d’honneur.

Si je résume, il s’agit de réunir des galeries du monde entier pour permettre aux heureux parisiens de venir découvrir les tendances artistiques du moment.

N.B si quelqu’un sait ce que signifie « régionalisme cosmopolite » , je suis preneuse ! Bref.

Art Paris Art Fair est donc le pendant printanier de la FIAC automnale. Sans la partie « Hors les murs ».

Tarifs similaires, 25€ par personne, organisation de la présentation dans la nef du Grand Palais très semblable.

Et puis les badauds qui déambulent dans les allées : généralement lookés, très lookés ! Ils s’improvisent critique d’art, et c’est l’occasion de tendre l’oreille pour capter les perles, tel un Loic Prigent version Culture Week.

Donc, il y a les « tendances« .

Il y a eu, à la FIAC, les oeuvres auto descriptives, auto explicatives, c’est plus simple …

 

Il y a toujours une « pièce marquante« . Par « marquante », comprenez : « plus grosse, plus visible, plus volumineuse, plus colorée » !

A la Fiac de l’an dernier, une Ferrari, rouge bien sur, vaguement cabossée. Avantage de l’oeuvre : chacun peut y voir son message de « lutte contre le capitalisme et ses emblèmes », voire même s’enthousiasmer devant l’audace de l’artiste; un peu comme si on avait gardé une partie du billet de 500Francs brûlé par Serge Gainsbourg en direct, pour l’exposer là !

Pour Art Paris Art Fair 2016, la pièce maitresse incontournable : un lion empaillé, accompagné d’un jeune homme tatoué.

Art Paris Art Fair
Art Paris Art Fair

Cette année donc, une tendance au moins à Art Paris Art Fair  : la matière multicolore dans tous ses états.

Très coloré, je vous le concède. Mais quelle émotion un tel type d’oeuvre peut-il susciter ? Qu’est ce que ce type d’oeuvre peut inspirer ?

Entendu dans les allées « il faut vraiment beaucoup de patience pour faire ça » … Un peu comme la nouvelle mode des coloriages pour adultes !

Heureusement, quelques belles surprises, en particulier dans la photo, avec un coup de coeur pour cette galerie qui expose Jimmy Nelson et Nick Brandt : la a-galerie Des artistes qui mettent leur art au service d’une cause plus grande qu’eux et qui, sans relâche, oeuvrent pour la défendre.

Nick Brandt, et son projet Inherit the dust, qui photographie encore et encore la nature et surtout sa disparition en Afrique.

Et Jimmy Nelson, qui, avec Before they pass away, a parcouru le monde sans relâche pour immortaliser ceux dont les tribus méconnues sont en voie de disparition. Avec des résultats d’une beauté saisissante.

Jimmy Nelson
Jimmy Nelson

Art Paris Art Fair est terminé pour cette année.

Par chance, Paris regorge de galeries variées, riches en oeuvres multiples, et dans lesquelles on peut admirer photographies, sculptures et tableaux tout en profitant de notre belle ville ! Et si vous commenciez par la a-galerie !

A-galerie Rue Léonce Reynaud, 4 75116 Paris

Seydou Keita au Grand Palais

Seydou Keita s’expose au Grand Palais dans cet espace si souvent dédié aux expositions photos, pour ma plus grande joie.

Il est né vers 1921 à Bamako (à cette époque capitale du Soudan français). Non scolarisé, il commence à travailler comme apprenti menuisier dès l’âge de 7 ans, avec son père et son oncle, et c’est ce dernier qui lui offre en 1935 son premier appareil photo, un petit Kodak Brownie.

Seydou Keita
Seydou Keita

En 1939, il gagne déjà sa vie en tant que photographe autodidacte, et en 1948 il ouvre son studio sur la parcelle familiale, dans un quartier très animé de Bamako, non loin de la gare. Spécialisé dans le portrait de commande, il photographie aussi bien des individuels que des groupes, en noir et blanc, avec une préférence pour la lumière naturelle.

Seydou Keïta aime tout simplement la photographie et veut donner à ses clients la plus belle image possible. Il guide ses modèles pour leur pose, en buste légèrement de trois quart ou en pieds, et utilise des fonds en tissu, à motifs décoratifs, qu’il change successivement au bout de quelques années.

En arrivant dans l’exposition, ou en repartant, on peut s’offrir une photo dans un décor semblable à ceux qu’il utilisait, avec ce fond en tissus, grâce à la cabine photomaton installée à cet effet.

Photomaton
Photomaton

La cabine rappellera bien des souvenirs à ceux qui ont connu l’époque où il fallait attendre quelques longues minutes avant que les photos sortent, puis encore une bonne minute pour qu’elles puissent sécher avant de les prendre en main !

MonPhotomaton

 

Les portraits de femme de Seydou Keïta sont indéniablement sont qui m’ont le plus touchée. La féminité, l’élégance des poses, les mains entrelacées, le port de tête fier, le regard fixe.

Petit à petit, avec les bénéfices de ses séances de portrait, Seydou Keïta acquiert des accessoires qu’il met à disposition de ses modèles, comme cette radio, ou encore le scooter.

La notoriété de Seydou Keïta a été rapide à Bamako, au Mali, et dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. Il est considéré comme le père de la photographie africaine, si longtemps méconnue en Europe occidentale.

Tout au fond de la zone d’exposition se trouve la salle « vintage » . Ce sont des tirages d’époque, et la plupart sont des tirages contact, au format du négatif, que Keïta réalise lui-même. Le papier est cher et difficile à trouver.

On peut voir quelques images dans lesquelles les accessoires, bijoux notamment, ont été colorisés par l’encadreur. Personnellement, je préfère les tirages sans ce type d’artifice, mais ces quelques touches de couleur invitent notre cerveau à imaginer la photo en couleur dans son intégralité.

Des femmes, des familles, des fratries s’exposent là, sous nos eux, nous plongeant dans cette Afrique du siècle dernier.

SeydouPOrtraitsFamille

Enfin, ne manquez pas le film reportage interview du photographe, projeté dans l’espace vinage, et qui permet aussi de ramener la couleur dans les images vues précédemment, le contraste étant tout à fait saisissant.

Seydou Keïta du 31 mars au 11 juillet 2016

Grand Palais 3, avenue du Général Eisenhower 75008 Paris

Lucien Clergue – Grand Palais

Lucien Clergue, créateur des Rencontres de la photographie d’Arles, est au Grand Palais.

C’est précisément à Arles que je l’ai découvert, l’été avant sa mort, alors que nous visitions les différents lieux accueillant cette grand manifestation dédiée à la photographie.

C’est sans doute cette photo qui est restée gravée dans mon esprit, et enregistrée dans mon Iphone. Une gitane, habitée par la musique, en transe, qui danse à en entendre vibrer le sol.

Gitane - Lucien Clergue
Gitane – Lucien Clergue

L’exposition Lucien Clergue au Grand Palais n’est pas une rétrospective. Il s’agit là de ses premiers albums, ceux qu’il a créés lui même en utilisant des catalogues de tissus dans lesquels il collait ses premières planches de contact, celles qui permettent de mieux saisir son parcours.

Lucien Clergue - les albums
Lucien Clergue – les albums

Grâce à cette exposition, on apprend à connaitre l’homme, son parcours douloureux d’enfant abandonné par son père et qui dut accompagner sa mère dans la maladie et la mort.

On y prend la mesure de son amour pour sa ville d’Arles, où il créé ses Rencontres en 1969.

Arlequin

On découvre sa grand amitié avec Picasso, sa grande complicité avec Cocteau, l’âme de ses livres et dont Saint John Perse prendra la place à son décès.

Nu par Lucien Clergue
Nu par Lucien Clergue

Il fut celui qui parvint à faire venir Ansel Adams en France. Exposé au MOMA grâce à Edward Steichen qui lui acheta des clichés alors qu’il n’avait pas 30 ans.

Les clichés sont splendides, mais c’est avant tout le personnage que j’ai découvert, dans sa grande tendresse, son humour et son humanité, et ce grâce à la superbe interview filmée diffusée sur place. Il est touchant, drôle, humble. Un grand talent qui raconte sa vie comme s’il s’agissait d’une vie ordinaire. Un superbe récit qui donne une toute autre dimension à des photos, déjà belles, et qui deviennent extraordinaires par les chemins de vie qu’elles reflètent.

Alors je ne vous en dis pas plus, vous avez jusqu’au 15 février pour découvrir ou redécouvrir ce grand talent de la photographie française à la carrière mondiale.

GRAND PALAIS, GALERIES NATIONALES
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris

 

Jean Paul Gaultier – Grand Palais

Jean Paul Gaultier est au Grand Palais.

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N’ayons pas peur des mots cette exposition est extraordinaire à tous les égards.
Explication.
Jean-Paul Gaultier revisite intégralement le concept d’exposition : cette première exposition consacrée au couturier a déjà fait le tour du monde avant d’arriver à Paris, sa dixième étape. Et là, il a mis les petits plats dans les grands, créé des installations spécialement conçues pour l’occasion, pour notre grand bonheur !
Non seulement chaque salle raconte une histoire mais nous en sommes les acteurs.
On vogue de surprises en découvertes et chaque fois on est saisi par la surprise et donc l’émotion.

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Le démarrage se fait en douceur avec quelques croquis, des photos et ces 4 mannequins qui ont pris vie dans un decor figé dans le mur.
Premier choc : la salle suivante :  odyssée.
La, des mannequins en marinières vous  accueillent.

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Et la vous vous dites et alors ! Ou est le scoop ?

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Ces mannequins parlent ! Ils vous parlent, leur bouche se met en mouvement leurs yeux s’animent
Et parmi eux, il est la: jean Paul en personne. Il parle, raconte, s’interrompt pour s’adresser aux spectateurs, et c’est saisissant : la sensation, la quasi certitude qu’il parle à  quelqu’un en particulier qu’il interagir directement avec nous.

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C’est à la compagnie avant gardiste théâtrale montréalaise UBU que l’on doit cette création audiovisuelle à part entière qui donne vie à ces mannequins inanimés, avec la participation de Jean Paul Gaultier bien sur, mais également de plusieurs personnalités, mannequins et acteurs, qui ont accepté de prêter leur voix et leur visage à ces humanoïdes d’un nouveau genre.

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En continuant la visite, on se rend compte que d’autres mannequins s’expriment également, parlent et s’animent.
On se dit que le plus spectaculaire est passé : quelle erreur !

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Salle suivante, un defilé grandeur nature.
Le podium, le street style mais dans la salle, et les invités qui tiennent précieusement leur carton d’invitation.

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J’ai cherché le mien, il a du être égaré !

L’effet est tellement saisissant que peu à peu la foule devient plus dense et on perçoit un frémissement en tous points identique à celui d’un defilé de la Fashion Week.

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Jean PaUl Gaultier s’est approprié le Grand Palais il y a mis son style sa voix et des images.

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On y redécouvre les superbes tenues de scène confectionnées pour de grandes stars de la chanson.

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Sa passion pour le corset sa vision de l’amour et de ses plaisirs.

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Il nous mène en voyage dans la jungle urbaine, là où l’on croise de curieuses créatures et des oiseaux étranges.

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Et comme pour tout defilé qui se respecte, c’est sur les robes de mariées que se termine ce parcours unique et inoubliable.

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Jean Paul Gaultier

Grand Palais galeries nationales entrée Clémenceau

1 avril – 3 août 2015

Velazquez au Grand Palais

Velazquez est au Grand Palais.

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Imaginez, il s’agit là de la première exposition Velazquez organisée en France . Né en 1599 à Séville, il ne peint qu’un nombre limité de toiles durant sa carrière, et la plus grande majorité pour le roi d’Espagne.

Aussi, la quasi intégralité de ses oeuvres est conservée au musée de Prado à Madrid, et cette exposition n’aurait pas pu être organisé sans son soutien.

On commence donc par Séville, là où il commence à apprendre la peinture et là où il produira ses premières oeuvres. Il s’agit de peintures évoquant l’Immaculé Conception, sujet central de la chrétienté à cette période.

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Velazquez2Immaculé

 Mais c’est vers Madrid qu’il se tourne, avec le souhait de devenir peintre du roi. Même s’il n’y parvient pas cette première fois, sa découverte de la ville sera aussi l’occasion d’être confronté à un nouveau courant de peinture venu d’Italie : le Caravagisme.

Il finit par devenir peintre du roi , apprend à se familiariser avec les goûts de l’époque, et rencontre le plus grand peintre du moment : Rubens.

Rubens, qui inspire les peintres de son époque au point qu’il est copié avec application.

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Grâce à ce dernier, il part à la conquête de l’Italie.

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Il y passe plusieurs mois et revient ensuite à la cour. Il devient alors le peintre officiel du roi et produis pour lui et pour sa nouvelle résidence de multiples toiles.

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On découvre au travers de l’exposition du Grand Palais l’amplitude de son oeuvre,

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on admire ses célèbres portraits.

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Mais l’oeuvre qui m’a laissée sans voix celle devant laquelle j’aurais pu rester en admiration pendant des heures, la voilà.

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Et je ne me lasse pas de ses moindres détails.

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Et je ne suis pas la seule à avoir succombé.

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Grand Palais

25 mars – 13 juillet 2015